Signés le 10 mai dernier, à la Primature, au nom du gouvernement du Mali et de la Banque Africaine de Développement (BAD), respectivement par le Premier ministre et ministre de l’Economie et des finances, Dr. Boubou Cissé et la responsable-Pays, Mme Haly Louise Djoussou-Lorng, ces trois accords de financements portent sur la Facilité d’Assistance de la Transition (FAT), la Facilité d’Investissement pour l’Afrique de l’UE et le Fonds Africain de Développement (FAD). Totalisant environ 7,4 milliards de FCFA, ces accords entrent dans le cadre du financement du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du fleuve Niger (PIDACC/ABN), composante Mali.

 

Le bassin du fleuve Niger revêt une importance capitale pour les populations riveraines des neuf pays membres de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN).

Cependant, face à l’aridification du climat et à la diminution des débits observées depuis plusieurs années, associées localement à une pression foncière, on assiste à une dégradation généralisée des ressources naturelles, à l’aggravation de l’érosion hydrique et éolienne ainsi qu’à l’ensablement dudit fleuve.

En réponse à cette situation, le Programme Intégré de Développement et d’Adaptation au Changement Climatique (PIDACC) a été initié avec comme objectif global de contribuer à l’amélioration de la résilience des populations et des écosystèmes par une gestion durable des ressources naturelles. Le projet est d’un coût global de 122 milliards de FCFA pour les neuf pays membres de l’ABN. Pour le Mali, le coût est d’environ 14 milliards de FCFA, dont plus de la moitié vient d’être financée par ces trois accords ainsi signés (9,1 millions d’unités de compte, soit environ 7,4 milliards de FCFA).

Cette somme se compose de l’intervention de la BAD pour environ 7,5 millions d’Unités de compte, dont 3 millions d’UC  du FAT, et 4,5 millions d’UC du FAD et 1,9 million d’UC de l’Union Européenne à travers la Banque Européenne d’Investissement BEI) avec une délégation de gestion de la BAD.

Pour le Premier ministre, ministre de l’Economie et des finances, Dr. Boubou Cissé,  avec cette signature, la BAD confirme, une fois de plus, son adhésion et son soutien aux politiques et stratégies  de développement du Mali contribuant indéniablement à la mise en œuvre réussie du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) et son plan d’actions 2019-2023, notamment l’axe stratégique 4 relatif à la protection de l’environnement et au renforcement de la résilience au changement climatique. Il a exprimé la volonté du gouvernement malien d’honorer ses engagements liés à ces accords signés.

La responsable-Pays de la BAD, Mme Haly Louise Djoussou-Lorng d’indiquer que le PIDACC s’appuie parfaitement sur la stratégie décennale de la banque 2013-2022 et cadre avec trois de ses cinq priorités d’action que sont Nourrir l’Afique, Intégrer et Améliorer les conditions de vie des populations africaines.  Elle a attiré l’attention du Premier ministre sur les difficultés actuelles du portefeuille des projets financés par la BAD au Mali. En effet, toutes les opérations sont indexées par des lenteurs importantes dans les acquisitions impliquant de faibles taux de décaissements. « Il s’avère donc important de sensibiliser les gestionnaires du PIDACC-Mali pour que leur performance dans la gestion de ce programme multinational soit au moins égale à celle de leurs collègues des autres pays« ,  a t-elle conclu.

Y. CAMARA

Source: l’Indépendant