La question a eu droit au chapitre, lors du dernier conseil des ministres. Les 3 opérateurs du moment vont devoir composer avec l’arrivée d’un nouveau concurrent dans l’arène malienne de la téléphonie mobile.

Malitel, Orange et Telecel sont jusqu’ici le trio d’opérateurs téléphoniques constitué légalement même si sur le terrain, le dernier venu peine à faire sa mue. Alors que les débuts de TELECEL étaient fracassants, on a pensé voir les dérives de ses prédécesseurs prendre fin. Finalement il n’en sera rien et les abus en tous genres ont continué de plus belle au détriment de la clientèle.

Sauf que le ministère de l’économie et des finances entend changer la donne. Sur rapport du titulaire du département, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi ouvrant à un nouvel opérateur téléphonique. Tout part de la modification de la Loi n°2018-072 du 21 décembre 2018 portant loi de Finances pour l’exercice 2019. Il est question d’être en adéquation avec la loi de finances 2019 pour se conformer au changement de l’équilibre du budget initial. Situation oblige avec la modification des prévisions des ressources de l’État et des dépenses budgétaires.

C’est ainsi que référence a été faite à la validation de la vente de la licence téléphonique à un 4ème opérateur. Malitel, Orange et Telecel auront un petit nouveau concurrent. Une bonne nouvelle pour la clientèle qui bénéficiera de la réduction des prix ainsi que de la diversité des services. Sur les réseaux sociaux, en tout cas, les messages de mécontentement des offres téléphoniques sont légion.

Maintes fois annoncé au Mali, le groupe MTN pourrait tenter sa chance. Rival naturel d’ORANGE sur le continent, il est présent dans la sous-région en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Ghana. Lors des récentes ventes de licence téléphonique, ils étaient même dans la course, selon certaines sources. Mais le gré à gré aura mis à néant cette éventuelle présence au Mali.

A noter que la loi portant attribution d’une 4ème licence prévoit aussi l’acquisition par MALITEL de la 4G.

Idrissa KEÏTA 

SourceLe Témoin