Le Cercle de réflexion et d’informations pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri 2002), contact national de Tranparency International a procédé, jeudi dernier, à la Maison du partenariat Angers – Bamako, au lancement national dédié à la dissémination du rapport global 2018, Corruption barometer Africa (GCB Africa).
Cette cérémonie était présidée par Moumouni Guindo, président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), en présence du représentant de Transparency International Mali et président de Cri 2002, Dr Abdoulaye Sall et de plusieurs autres invités.


Le projet de dissémination du Rapport global barometer de mai 2019 a l’ambition de contribuer à engager les Maliens et les Maliennes dans la dynamique de faire des dangers et risques inhérents à la corruption et à l’impunité des opportunités de lutte pour le bonheur des populations, notamment des plus vulnérables.
Dans ce rapport, il ressort que l’indice de perception de la corruption (IPC) 2018 s’appuie sur 13 enquêtes et évaluations d’experts pour mesurer la corruption du secteur public dans 180 pays et territoires, en attribuant à chacun un score allant de zéro (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu).
De même, le document met en lumière l’évaluation des experts et des chefs d’entreprise d’un certain nombre de comportements corrompus dans le secteur public, y compris le versement de pots-de-vin, le détournement de fonds publics, l’utilisation de la fonction publique à des fins privées, le népotisme dans la fonction publique.
Ainsi, selon le rapport en 2018, le Mali a obtenu le score de 32 sur 100 et occupe le 120è rang au même titre que le Libéria, le Malawi et l’Ukraine sur 180 pays et territoires. Il occupe le 20è rang sur les 49 pays et territoires de la région africaine au sud du Sahara.
L’évolution de l’indice de perception de la corruption au Mali de 2012 à 2018, révèle la difficulté de notre pays à contrôler efficacement ce phénomène après l’avènement de la crise politico-institutionnelle et sécuritaire à partir de 2012.
Afin de lutter efficacement contre ce fléau, le document recommande de sensibiliser, former et éduquer les citoyens. Pour les auteurs du rapport, il est aussi important de mettre en place des mécanismes de contrôle interne et externe, d’obtenir l’engagement politique des dirigeants, d’intensifier le plaidoyer pour le changement de comportements à tous les niveaux, à commencer par la famille.
Dans son discours de lancement, le président de l’OCLEI a déclaré que la corruption est un malheur qui touche tout le monde, estimant que chacun doit se sentir concerné et acteur de la lutte contre ce fléau. «Il est important que nous puissions ensemble ériger des barrières contre la corruption comme le monde entier et l’humanité entière se mobilisent contre les grandes pandémies que nous avons connues et que nous connaissons», a invité Moumouni Guindo.
Pour lui, les outils de mesure permettent d’avoir une perception du mal insidieux, pernicieux qui nous affecte et dont les impacts se vivent au grand jour.
Selon le président de l’OCLEI, il est important que le Mali accorde du crédit aux indices de perception de la corruption, tout en accompagnant Cri 2002 et les organismes qui concourent à leur élaboration dans le but que notre pays soit mieux perçu par les investisseurs ou les partenaires.
Harouna
YOUSSOUF

Source: L’Essor- Mali