Dans un communiqué de presse en date du jeudi 10 octobre 2019, l’Union européenne dit avoir débloqué 79 millions FCFA (120,000 €) de fonds humanitaires pour venir en aide aux personnes affectées par les inondations d’août 2019 dans les régions de Koulikoro, Tombouctou, Kidal, Mopti et Ménaka à travers la croix rouge malienne. Au moins 854 maisons auraient été détruites, laissant de centaines de personnes sans abri, actuellement hébergées dans des écoles ou en familles d’accueil.

Ce financement de l’UE permettra à la Croix-Rouge, chargée de l’exécution de fournir une aide d’urgence à 800 familles sinistrées vulnérables avec des abris, des biens essentiels, de l’assistance en espèces, et de l’eau potable. Ce financement fait partie de la contribution globale de l’UE au Fonds d’urgence pour les secours en cas de catastrophe de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

Cette année aussi,  ce sont les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets. Ces dernières ne sont autres que les inondations auxquelles on assiste depuis quelques temps dans plusieurs localités. En quelques jours, ces inondations avaient provoqué d’importants dégâts matériels dont l’effondrement de plusieurs maisons et des pertes d’animaux. Les victimes seraient toutes installées dans des zones inondables.

Les inondations sont devenues récurrentes au Mali. Or les études sur la variabilité climatique dans le Sahel ouest africain ont révélé une baisse importante de la pluviométrie annuelle même si un retour des précipitations a été récemment observé. Au Mali, la croissance urbaine, mal maîtrisée augmente sa vulnérabilité au risque d’inondation. Cet accroissement démographique s’est matérialisé par un étalement urbain le plus souvent spontané.

Mahamadou YATTARA

Source: Infosept