Le lundi 18 décembre, le ministre du Développement Industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, accompagné des responsables des services centraux de son département, s’est rendu successivement à Bakary Textiles (BATEX-CI SAU), à la Société de Fabrication de Coton Hydrophile (SOFACOH SA), toutes deux situées dans la Zone industrielle de Bamako, et à la MASEDA industrie, implantée à Sokorodji-Bamako. L’objectif  recherché était de constater de visu l’état de  fonctionnement de ces unités industrielles spécialisées dans la transformation du coton-fibre. Ce, pour permettre au gouvernement de leur apporter des  solutions  idoines.

BATEX-CI, bâtie sur 08 hectares, est agréée au régime « Zone franche » du Code de Investissements suivant l’Arrêté n°1736/MPIPME-SG du 14 juillet 2005. Plus de huit (08) milliards FCFA y ont été investis pour une création d’emplois de 450 permanents et apprenants. La société transforme actuellement 4 500 tonnes de coton-fibre par an, avec une  capacité de production de 7 200 tonnes par an à la filature, 23 000 000 m linéaire à l’impression. Ces principaux produits sont le fil et le tissu imprimé. Ce dernier est victime de concurrence déloyale avec les tissus imprimés en provenance d’Asie. Les responsables ont souhaité que l’Etat s’investisse pour que leur société obtienne un crédit fournisseur  en vue   d’augmenter leur quantité de coton-fibre auprès de la CMDT.

La SOFACOH, occupant 1ha 24a 95ca, est agréée au régime « Zone franche » du Code des Investissements suivant l’Arrêté n°04-1703/MIC6-SG du 11 septembre 2004. Elle emploie 20 travailleurs permanents et 10 temporaires. Pour une capacité de production de 5 000 tonnes, elle ne produit actuellement que 750 tonnes de produits finis. Ce sont : le Gine mote non cardé, le Gine mote nettoyé cardé et le coton blanc non cardé. Elle utilise comme matières premières les déchets  (lint cleaner), le coton-fibre déclassé et le coton-fibre 2ème choix. L’entreprise  souffre  de  la non-disponibilité de matières premières, de ressources humaines qualifiées et du manque de financement de l’exploitation.

La MASEDA industrie, installée sur 5 000 m2, est agréée  au régime D du Code des Investissements suivant l’Arrêté n°2013/0366/MCI-SG du 11 février 2013. Plus de  03 milliards FCFA y ont été investis. Elle emploie 20 travailleurs permanents et 22 temporaires. Si sa capacité de production est de 1 500 tonnes, elle ne produit actuellement que 400 tonnes par manque de coton-fibre. Ses principaux produits sont : le  coton hydrophile, le mouchoir tous genres, les couches et serviettes.

Toutes ces trois sociétés bénéficient d’un contrat de performance vis-à-vis de l’Etat, notamment la décote. Leurs responsables ont déploré le mauvais approvisionnement en ressources d’électricité et la cherté du KWh. Aux  responsables de ces unités industrielles, le ministre du Développement Industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, a promis que des efforts seront faits par le gouvernement afin d’apporter des solutions idoines à leurs problèmes. Il les a exhortés à s’investir pour  remplacer leurs machines obsolètes et a promis, pour ce faire, l’accompagnement de l’Etat.

Gaoussou M. Traoré

Par Le Challenger