La filière coton représente 15% du Produit intérieur brut (Pib) et 30 à 45% des recettes d’exportation du Mali. Le coton fait vivre directement 4 millions de personnes et indirectement 5 millions. Elle est cultivée par plus de 200.000 exploitants agricoles.

 

Au regard de son apport à l’économie nationale et dans le but d’améliorer les conditions de travail en soutenant davantage le secteur agricole, l’Agence française de développement a offert un important lot de matériels roulants au projet d’appui à la transition agro-écologique en zone cotonnière (AgreCo).

La cérémonie de remise de ces matériels s’est déroulée hier au stade Ouezzin Coulibaly sous la présidence du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche Mohamed Ould Mahmoud.

D’un coût global estimé à 628.584.459 Fcfa, le don est composé de 34 véhicules, dont 28 au compte des composantes 1 et 3 (Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali-Apcam) et six au compte de la composante 2 (Comité national de recherche agricole -CNRA). 181 motos, dont 151 au profit des composantes 1 et 3 (Apcam), 30 destinées à la composante 2 (CNRA).

Pour favoriser la relance de la production conformément à l’une des recommandations des assises sur le coton, le Conseil supérieur de l’agriculture a fixé le prix du kg du coton graine à 280 Fcfa. «Un niveau encore jamais atteint au Mali», selon le chargé d’affaires de l’ambassade de France au Mali. Pour Didier Mazé, le Mali produit une fibre longue d’excellente qualité.

Le projet de création d’une filière de coton biologique y verra le jour, ce qui sera pour le Mali un créneau très porteur qui valorisera la production du Mali, a-t-il annoncé, soulignant que la production de coton biologique est l’une des clés de l’avenir du secteur. Pour ce faire, le projet d’appui à la transition agro-écologique en zone cotonnière (AgreCo) est doté d’un montant de 21 milliards de Fcfa, dont 12 milliards Fcfa sont financés par l’AFD. Il contribue ainsi à la consolidation durable de la filière coton, a précisé Didier Mazé.

Pour le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche, la mise à disposition de ces moyens de déplacement par l’ambassade de France à travers l’Agence française de développement «permettra d’augmenter l’efficacité et l’efficience de la mission d’encadrement, d’améliorer la performance des réseaux des sociétés coopératives des producteurs de coton et les centres de gestion rural. Aussi accompagnera-t-elle, selon lui, la transition écologique des systèmes de production en zone cotonnière et participera à l’atteinte des objectifs de production».

Le président de l’Apcam a, au nom des producteurs agricoles du Mali notamment les producteurs de coton, remercié le gouvernement et l’AFD « pour avoir songé à ce formidable projet de transition agro-écologique ». Sanoussi Bouya Sylla a promis qu’un bon usage sera fait des véhicules mis à disposition.

Rappelons que l’objectif de production pour la campagne agricole 2021-2022 adopté le 30 mars dernier par le Conseil supérieur de l’agriculture, est de 820.000 tonnes de coton graine et plus de 11 millions de tonnes de céréales.

Oumar SANKARÉ

Source : L’ESSOR