Airbus a manifesté sa volonté d’aider le Mali à redonner à ses « avions cloués au sol », de nouvelles ailes, afin qu’ils puissent voler de nouveau. Mais Airbus ne reconnait quelque responsabilité dans la scabreuse affaire d’achat d’hélicoptère de transport de type Super Puma : le choix de dilapider nos rares ressources publiques dans l’achat d’avions d’occasion « France au revoir » – et en espèces s’il vous plait !- au lieu de miser sur l’efficacité et l’efficience, en achetant un seul hélico neuf ! La nécessité de démasquer les terroristes d’Etat, et de châtier pour l’exemple demeure, même si Airbus décidait, et cela n’est pas prouvé, de rendre ce service gratuitement au Mali. On n’en sait rien, parce que le contrat de vente est muet, dit « illisible » !

On ne peut imaginer combien ce forfait a pu déshonorer le Président IBK, lui qui s’émerveillait des efforts budgétaires considérables consentis en 2017, pour doter les forces armées et de sécurité «d’armements modernes, notamment d’une aviation. Sont acquis ou en voie de l’être quatre hélicoptères Puma et MI-35, quatre avions d’attaque Super Tucano brésiliens, trois avions de transport Casa et Y-12 chinois ». Quand il est arrivé aux affaires, l’aviation du Mali, qui eut ses heures de gloire, était à l’image de l’Etat malien : réduite à néant. Mais avec ces acquisitions, notre aviation pouvait renaitre, à l’instar du Mali, a soutenu prosaïquement IBK dans une interview accordée à Jeune Afrique numéro 2969 du 3 décembre 2017. En février 2018, il a confirmé ces acquisitions à notre confrère Le Monde, « l’armée vient d’acquérir des avions achetés au prix fort ». C’était sans compter avec la corruption, qui semble avoir fait son nid au sommet de l’Etat malien.

Certains cadres véreux ont abusé de la confiance du Président IBK pour détourner des milliards de nos francs, au détriment de nos forces armées et de sécurité, et du peuple malien dont trop de sang a coulé. Ils profitent d’une situation de guerre pour s’enrichir illicitement et asseoir leur domination avec de l’argent sale. Le fait est si abracadabrantesque qu’il délierait la langue à un muet. Un responsable de l’armée de l’air aurait reconnu, « nous avons deux avions cloués au sol et qui ne servent à rien », selon Nouvelle Libération juillet 2019.

Par ailleurs, le président de la République, Chef suprême des armées, serait en possession des rapports d’enquêtes sur cette affaire de détournements de fonds destinés à nos forces. Que va faire IBK ?

  1. Daou

SourceLerepublicainmali