Elle n’est pas si droite que cela cette ligne. Du moins, pas pour la sélection U-20 du Mali. Devant faire leur entrée en lice dans la Coupe du monde de leur catégorie ce samedi, les Aiglons, dans le viseur de Poséidon semble-t-il, vivent une véritable odyssée.

Pour des problèmes de visas, ils ont tout d’abord dû patienter à Bamako avant qu’une partie de l’équipe ne rejoigne finalement la Pologne le jeudi 16 mai. Une partie seulement, puisque l’Ulysse de l’histoire, El Bilal Touré, le joueur-phare de l’équipe, manquait à l’appel. Pour cause, il n’a pu obtenir le sésame. Il aurait été avancé comme motif que, contrairement à ses coéquipiers, une demande de visa à son nom était déjà en traitement au Consulat de France.

Curieux timing. Enfin, selon certaines indiscrétions, il serait à Dakar pour tenter de régler le problème, quand d’autres le disent encore à Bamako à trois jours de l’entrée en lice dans la compétition du Mali. Pas de nature à instaurer un climat de sérénité dans le groupe. Difficile de faire fi de cette affaire, même s’il le faut pour débuter la compétition sous un ciel dégagé. L’orage risque néanmoins de produire certains éclairs si l’adversité perdure.

Ces étincelles, osons espérer pour les Aiglons qu’elles soient l’émanation d’une ardente volonté de vaincre en dépit des circonstances et non pas celles qui consument toute volonté. Résiliente et pragmatique, l’équipe a déjà su faire montre d’abnégation durant la CAN U-20 qui lui a permis de trôner sur l’Afrique. Bien loin de ce tourbillon, le sélectionneur intérimaire a dévoilé sa présélection pour la CAN 2019 en Égypte. Une liste de 27 joueurs qui sera épurée de quatre avant le début de la compétition. Déjà, avant le démarrage, mi-juin, le sélectionneur des Aigles s’est déjà plaint des conditions précaires à Suez, ville d’hébergement et de deux matchs du Mali. Comme quoi les contrariétés sont toujours d’actualité.

Par Boubacar Sidiki Haidara.

 

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