Il y a des situations que nous vivons politiquement   dans la gestion au  quotidien, qui ne peuvent avoir d’explications que par nos proverbes et nos constats. IBK, venu après avoir promu aux autorités socialistes françaises la large autonomie de Kidal, a d’abord taclé l’accord de Ouagadougou à son arrivée au motif qu’il est mauvais, ce qui a constitué la raison de son refus de l’appliquer, alors que cet accord nous rendait ce que nous avons perdu par la guerre des terroristes et des djihadistes entre janvier et avril 2012.

 

Ensuite, il est devenu un cleptomane des deniers publics  en se payant un avion surfacturé à 21 milliards F CFA alors qu’il coutait 7 milliards. Cet avion présidentiel n’est pas immatriculé au nom du Mali jusqu’à ce jour. Après est venu le problème de surfacturation de 36 milliards F CFA de l’équipement militaire dont certains tel que les avions et hélicoptères PUMA et autres payés très cher n’ont pas pu servir les FAMA. Plus de 1000 morts civiles et militaires ont été recensés depuis l’arrivée d’IBK à la tête du pays. Quand il aborde les questions sécuritaires, on a l’impression qu’il ne vit pas le même drame que le peuple. Il a l’aspect d’un responsable qui ignore tout de son pays. Il y a eu aussi l’histoire de l’engrais frelaté dont une partie des ristournes est montée à Koulouba sans redescendre de la colline du pouvoir. « Ma famille d’abord » a pris le dessus sur ‘’Le Mali d’abord’’.

C’est sous son mandat que les FAMA ont été interdites d’être à Kidal jusqu’à aujourd’hui, cela ne l’empêche pas de dormir. Le peuple est déçu et à la fin, une révolte populaire est dans l’air  à cause de  la mauvaise qualité des routes. La question sécuritaire lors de sa campagne électorale en 2013, n’a pas pris la mayonnaise conformément à ses promesses, au contraire elle est devenue exécrable. C’est dans ces conditions qu’il a murmuré lors de sa rencontre avec les enseignants qu’il n’est pas exclu qu’il fasse un troisième mandat pour garantir ses arrières contre une interpellation de sa gestion chaotique . Il imagine déjà le scénario d’Alpha Condé de la Guinée ou  d’Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire.

Après avoir signé un accord qui divise le Mali, il veut changer donc la constitution pour rester à vie au pouvoir. C’est la même histoire de l’épervier qui prend un poussin dans une cour et s’assoit sur un toit de la cour pour dévorer sa proie. Quelle audace ? Dans le cas du Mali, un chasseur c’est-à-dire le peuple sera à l’affût pour éviter cela. En parlant de cela, déjà, IBK sait-il que le peuple est courroucé contre ses agissements. Le volcan populaire va-t-il enfin emporter le Président IBK pour ne s’être pas mis au même niveau que son peuple ? Des exemples de révolte populaire existent tout près de chez nous.

Badou S KOBA

 Le Carréfour