Bamako, la capitale malienne. Elle est en phase de mutation pour accueillir les chefs d’Etat de l’Afrique et de France, une trentaine, en cette fin de semaine. L’évènement considéré comme la célébration d’une nouvelle indépendance acquise a plongé les autorités maliennes dans des mesures démesurées. Dans le souci de la réussite ou faire plaisir au Père de l’intervention Serval, Hollande, Président de la République française, ce sont les pauvres populations de Bamako qui subissent le supplice depuis bien un certain temps.

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Suite au deuil causé par l’opération Bulldozer de madame le Gouverneur Ami Kane, en cours, d’autres mesures malheureuses s’y ajoutent. Dispositions sévères contre les motos tri cyclistes (interdiction de circuler sur certains axes), les bétails (présence interdite en ville), les charrettes qui ramassent les ordures de porte en porte dans les quartiers afin de les acheminer vers les dépôts de transit, les camions gros porteurs (interdits d’entrer dans la ville) …

La nouvelle une fois annoncée a rendu les Maliens perplexes ! Elle enfonce le peuple dans une colère noire contre les décideurs politiques qui viennent de prouver, sans aucun moyen de contestation, leur désintérêt à la cause des fils de la nation. L’organisation d’un simple sommet  détruit des milliers de travail et devient encore un  obstacle pour de nombreux maliens à gagner le quotidien pour nourrir leurs familles.

Dans cette folle aventure  à dessein inconnu, la presse malienne exprime son indignation suite au traitement qui lui est réservé. Et comme si tout cela ne suffisait pas, le gouvernement annonce la journée du vendredi chaumée et payée pas sur toute l’étendue du territoire mais à Bamako et environnants comme si le sommet ne concerne uniquement que Bamako, le reste du terroir malien n’a pas droit au repos ce jour. La décision a suscité  la colère des internautes mais aussi des Maliens lambda qui pensent que nos autorités sont allées finalement trop loin avec cette injustice entre les fils, les villes d’un même pays.

Ces décisions impopulaires viennent de grossir la masse des indignés contre le régime IBK au nombre desquels la diaspora. Elle échappe des mains de nos autorités politiques avec la polémique de la signature d’un accord entre le gouvernement malien et l’Union Européenne pour l’expulsion des Maliens sans papiers en Europe.

Depuis l’installation de ce régime,  tout acte posé va dans le sens de briser sa propre cote de popularité. Des  scandales se succèdent !

Au regard de toutes ces dérives, l’avenir politique des tenants du pouvoir s’assombrit et la défaite (de la majorité ou le RPM) se précise pas seulement au sujet du sommet mais aussi les élections à venir, Présidentielle et législative de 2018.

Boubacar Yalkoué