Nous avons suivi une conversation entre deux citoyens, notamment des ouvriers qui parlaient de la situation actuelle de la gouvernance sous IBK II. Le premier dont le nom est ‘’Fasodjo’’ (celui qui construit son pays) a posé une question à son ami ‘’yèrèbalô’’ (celui qui erre pour avoir son pain journalier), il s’agissait  de savoir quel était son avis sur les commentaires faits par les missionnaires du Fonds Monétaire International (FMI) lorsqu’ils disent que le Mali a fait des progrès, tout en insistant qu’il y a également d’énormes défis à relever ? Yèrè Balô a rappelé que si cela était vrai, de son point de vue, pourquoi, les magistrats ont-ils fait plus de 90 jours de grève pour réclamer leurs primes promises par l’Etat à eux ? Le Président IBK, lui-même en personne les a reçu .Il a dit ‘’pigna’’ en face d’eux qu’il n’y a pas un kopeck  dans les  caisses  de l’Etat ? L’avis du FMI et celui d’IBK sont totalement contradictoires. Finalement entre  les deux  qui  dit  la vérité. Et encore par rapport à la même situation celle de la grève des magistrats, sais-tu que le Cour Suprême s’est immiscée dans cette affaire qui ne la concernait nullement. Mais elle s’est introduite pour faire plaire au Premier ministre. En effet elle a émis un premier avis sur le sujet qui disait que la grève des magistrats est belle et bien légale. Mais cet avis n’a pas été notifié au Premier ministre. Il a été notifié aux magistrats. Il a donc été caché dans le tiroir du Président.

Sollicitée pour une deuxième fois sur la même question, elle notifie au même Premier ministre et au gouvernement que la dite grève est illégale. Le Président de cette institution a dit ‘’Tiou’’ et ‘’Tia’’ sur le même sujet. Concernant également la prorogation du mandat de la cinquième législature, la Présidente de la Cour Constitutionnelle que les maliens qualifient de Dougouti Manassa, celle-là a émis deux avis sur la même question. Un premier avis demandé par le Premier ministre a reçu le non de ladite cour, tandis qu’un deuxième avis émanant du Président de l’Assemblée Nationale a reçu le oui. Ces deux avis de la Cour Suprême, et de la Cour Constitutionnelle viennent de la bouche des deux Présidents. YèrèBalô se pose la question de savoir si ces deux personnalités ont encore le sens de l’Etat ? Comment peut-on dire qu’il fait en même temps  jour et nuit. Normalement l’un chasse l’autre. Dans notre cas ce sont les mêmes.

Fasodjo a informé YèrèBalô que les magistrats ont accepté de reprendre le boulot le lundi 05/11/2018 mais à  condition que le Président de la Cour Suprême quitte ses fonctions, sinon qu’ils ne participeront pas à la cérémonie solennelle de la Rentrée Judiciaire présidée par le Président IBK. Yère Balô a informé Fasodjo qu’il y a un autre conflit en cours, celui du projet du nouveau découpage sur l’ensemble du territoire. Selon Yèrè Balô, ce nouveau découpage a été initié par l’actuel Ministre de l’administration territoriale au motif, que c’est l’Accord dit d’Alger qui l’a recommandé. Cet accord date de 2014, mais coïncé il dit en même temps que c’est un projet d’ATT, alors qu’ATT n’était pas là en 2014. Voici le genre  de mensonge qui discrédite nos dirigeants, car nulle part, ce redécoupage n’a été admis par les populations. Le pays sera en danger suite à un mécontentement populaire. Fasodjo dit avoir compris la situation actuelle du Mali, mais qu’il voudrait savoir pourquoi au cours de cette semaine, on parle beaucoup de Maitre Tall à la radio ? YèrèBalô dit que cette affaire ne relève que de querelles mesquines entre les hommes politiques, parce que l’un a fait de l’autre un ministre de la République, mais à la fin, ce dernier a quitté ce poste, en faisant savoir à son mentor qu’il sera candidat contre lui, comme le veut les principes démocratiques. Le mentor non content de cette décision est allé chercher    des poux sur la tête rasée de son ancien ministre, tout en oubliant que l’opposition est une composante dans une démocratie normale et qu’elle est nécessaire pour la survie de la démocratie. Moi YèrèBalô, je voudrai ajouter à ces informations que le régime actuel a créé de toute pièce  une huitième institution composée des familles dites fondatrices de Bamako, par qui tout problème de la République passe depuis l’arrivée du Président IBK. Dans un futur proche, la République risque de périr, car une nation est périssable si ses dirigeants n’arrêtent certains types de comportement.

Que Dieu nous en garde !

La Rédaction

Le Carréfour