« Aéroport de Bamako : ATTENTION!!!! Des policiers absents pour les formalités d’arrivée de passagers, des personnes non autorisées se retrouvant au pied des avions, des chiens renifleurs qui ne reniflent plus, des fouilles et contrôles inopérants. Ne laissons pas le laisser aller rendre infréquentable notre aéroport et fermer une des portes d’entrée de notre pays. Autorités maliennes, ressaisissez-vous! » Ce texte a été publié par l’ancien premier ministre Moussa Mara sur sa page Facebook. Il alertait la négligence des agents à l’aéroport international Modibo Keita de Bamako. Cette négligence des agents de cet aéroport, après l’affaire de l’épouse de Yeah Samaké, Mme Samaké Marissa Samaké, est mise à nu avec l’absence dans le box d’enregistrement à l’arrivée du vol « Air Mauritanie » en provenance de Brazzaville dans la nuit du 06 au 07 novembre 2019. Ce qui est bizarre, ces erreurs sont  commises  au sein du  plus grand aéroport d’un pays fragilisé par la guerre comme le nôtre. Que c’est inadmissible ! Non la négligence est de trop ; elle a atteint son seuil de paroxysme.

 

À  la grande surprise des Maliens, le Directeur de la Police des frontières a, dans un communiqué truffé de fautes, tenté de justifier le laxisme de ses agents. Ses explications ne convainquent même pas un « Toto » de la première année de l’école primaire. Dans son communiqué honteux, le contrôleur général de la Police, Arouna Samaké fait croire que  « la procédure d’ouverture et de fermeture des portes d’accès à la zone internationale relève de la compétence exclusive de la police de l’Air et des frontières » à l’aéroport international de Bamako. Aussi, il s’enfonce en disant qu’un «  agent de la direction des aéroports présent sans référer à la police s’est permis d’ouvrir les portes avec sa carte magnétique en violation de la procédure ». Ledit communiqué prouve  combien il y a un  manque de sérieux à l’aéroport international de Bamako. Si  la police est la seule  habilitée, comme il l’a dit dans son communiqué, à ouvrir la porte, comment les autres agents ont eu accès à la carte magnétique jusqu’à ouvrir ?  Et les sanctions contre l’agent qui a commis l’infraction ?

Le Mali est un « pays en guerre » comme a dit le président de la République à plusieurs reprises. Les autorités doivent en avoir conscience. Les aéroports  sont des lieux sensibles et leur sécurisation est plus qu’une nécessité. C’est le  moyen d’empêcher les forces du mal d’entrer dans notre pays et faire des victimes. Aucune négligence ne doit être tolérée. Tout le pays ne doit pas souffrir par la faute de certains agents imprudents. Ces agents doivent être punis pour donner des leçons à d’autres qui prennent  leur travail à la légère. Épargnez notre aéroport de votre négligence, sinon vous courez le risque de rendre notre pays encore plus infréquentable. Ce laxisme des autorités policières de la Police des frontières a dépassé les bornes.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS