647 millions d’euros, soit 425 907 160 000 de FCFA (Dépêche du Midi du 3 janvier 2017)! Ce montant faramineux représente ce qu’a coûté au trésor français l’opération Serval entre janvier 2013 et août 2014, début de l’opération Barkhane. L’incidence financière de Serval ainsi que toutes les autres opérations qui sont en cours doivent être remboursées un jour avec profit bien évidemment. Par qui ?

Le peuple malien! Et pourtant, nous sommes parmi les plus pauvres de la planète (48ème au niveau continental et 184ème au plan mondial). Certes! Mais le sous-sol malien est extrêmement riche pour faire face à une telle ardoise. C’est pour cette raison que toutes les opérations de « guerre contre le terrorisme » qui se déroulent actuellement ont été déclenchées sans demander notre avis.

Les 2/3 du territoire national occupés aujourd’hui par les forces internationales, les mouvements armés et les groupes extrémistes violents ne constituent pas seulement un espace vide rempli de sables où vivent des Touaregs pauvres, abandonnés par un État central dirigé par des ‘’Noirs’’, comme le soutiennent les soi-disant « spécialistes des questions touarègues ». Mais cet immense espace renferme d’importantes ressources minières et énergétiques indispensables pour le fonctionnement des grandes industries hexagonales. En effet, sur les 6 bassins pétroliers que compte le Mali, 4 se trouvent dans la zone désignée « Azawad »: Taoudéni, Lullumaden, Tamesna et le Fossé de Gao. L’épicentre du bassin de Taoudéni (1 500 000 km²) qui s’étend sur plusieurs pays (Mauritanie, Mali, Niger, Algérie, Burkina Faso) se trouve en territoire malien. Avant la crise sécuritaire de mars 2012, les sociétés pétrolières ENI (Italie) et Sonacotrach (Algérie) étaient très actives sur le bassin de Taoudéni. Les deux sociétés étaient associées sur les blocs 1, 2, 3, 4 et la Sonacotrach était seule sur le bloc 20 qui fait 40 000 km².

Dans la région de Kidal, nous avons une importante quantité d’eau douce en plus de l’or, de l’uranium et des hydrocarbures, mais aussi et surtout des terres rares qui contiennent plus de 17 métaux précieux entrant dans la fabrication de beaucoup de produits issus des nouvelles technologies.

Dans la région de Gao, plus précisément dans le cercle d’Ansongo, se trouvent les meilleurs et les plus importants gisements de manganèse du Mali.

Dans la région de Tombouctou, ce sont les immenses terres agricoles (45.000 hectares) destinées à la culture du blé, un produit indispensable pour la fabrication du pain et autres gâteaux de pâtisserie.

Les Maliens doivent comprendre qu’aujourd’hui, il n’y a pas de problème maliano-malien, il n’y a pas de problème touareg ou arabe, il n’y a pas de problème peul-dogon, il n’y a qu’un problème de survie du Mali en tant que nation face à la puissance prédatrice de la France et ses alliés. La situation actuelle du Mali est le fruit de l’incohérence de l’élite politique, son manque de patriotisme, sa trahison de l’espoir d’indépendance du peuple malien, conjuguées avec la constance diabolique et prédatrice de la vision d’une France qui, sans ses ex-colonies, serait juste un pays émergent. Réveillons-nous ! C’est le moment ou jamais de s’unir pour reconquérir notre souveraineté sur l’ensemble du territoire national.

La Rédaction

Source: le democratre Mali