Le défilé militaire qui a marqué la fête de l’indépendance alimente le débat, suscite l’espoir et pose en même temps des interrogations. L’Avenue du Mali n’avait pas connu une telle ferveur depuis 2011. Le défilé militaire de ce 22 septembre 2018 ressemblait plutôt à une démonstration de force. Le Mali est en guerre et devrait démontrer à la face du monde que son armée et ses forces de sécurité montent en puissance.

La parade de samedi a vu la participation de l’ensemble des corps de l’armée (forces spéciales, militaires et para). Le pouvoir n’a pas lésiné sur les moyens : armes individuelles et lourdes, matériels roulants et avions militaires, entre autres. Une parade qui fait penser à la fin imminente de la guerre. Une telle posture est pourtant aux antipodes de la réalité de la crise malienne.

La situation est plus complexe que le seul volet militaire ne peut résoudre. Il faut plus que des armes pour ramener le Nord et le Centre dans le giron du pouvoir central.

Certes, la crise est en partie militaire mais sa résolution résulte surtout d’un  règlement politique et social. A titre illustratif, malgré  la forte présence militaire (Barkhane, ONU, FAMa, groupes signataires) sur le sol malien, les attaques armées et terroristes n’ont pas cessé.

Pour beaucoup, le mal se trouve ailleurs et il s’avère impérieux de le traiter à la racine.

DAK

Source: L’Indicateur du Renouveau