Le colonel Assimi Goïta a prêté serment hier comme Président de la transition. L’un des messages forts de son discours d’investiture a été l’annonce de son ambition d’organiser des élections justes dans les délais prévus. Il a ajouté que « le Mali va respecter ses engagements ». Mais la communauté internationale, notamment la France qui a suspendu la semaine dernière sa coopération militaire avec notre pays, ne veut pas se contenter des « vœux pieux ». Elle attend des « actes concrets » dans la composition du gouvernement et le nouvel agenda de la transition. C’est sur ces aspects que viendra veiller l’Envoyé spécial de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, qui arrive aujourd’hui à Bamako, mais qui risque de compliquer la tâche au nouveau chef de l’Etat dont il n’a pas apprécié « l’attitude » lors de son dernier séjour, juste après l’arrestation du président Bah Daw et de son Premier ministre.

Reste à savoir jusqu’où est prêt à aller le colonel Assimi pour rassurer la communauté internationale. En tout cas, sa marge de manœuvre est étroite et il doit composer avec les pressions locales. En somme, une semaine décisive pour notre pays.

DAK

Source: l’indicateur du renouveau