Les responsables, les militants du M5-RFP, ou anciens mécontents de la gestion de la rectification de la Transition veulent constituer un vaste mouvement, rassemblement pour le Mali. Une stratégie pour duper le peuple à la recherche uniquement de leur popote. La misère de la population est un moyen pour eux afin d’atteindre leur objectif.

 

La dissidence du M5-RFP, les partisans de l’imam Mahmoud DICKO ont récemment appelé au regroupement des patriotiques et de ceux toujours convaincus des idéaux du mouvement à s’unir. Pour quoi faire ? Nulle part, ils ne donnent de précisions sur cette question qui demeure posée.

Eux, ce sont les cadres, responsables qui étaient au-devant de la scène lors des grandes mobilisations du M5 pour exiger le départ d’IBK, qui aujourd’hui sont mécontents de la gestion de leur ‘’pouvoir’’ comme aiment-ils le dire. Les raisons : la mauvaise gouvernance, les idéaux du M5 détournés, etc.

Déjà les partisans de l’imam Mahmoud DICKO ont entamé ce processus de remobilisation des troupes, des militants, en rencontrant la plateforme de lutte contre la corruption et le chômage dirigé par Clément DEMBELLE. Comme avec IBK, peu importe la nature de l’alliance et la vertu des responsables, l’essentiel est de créer un mouvement pour déstabiliser et empêcher de travailler.

Sinon, après le clash de Clément contre l’iman DICKO le qualifiant d’un fou de la liasse, pardon de l’argent, qui ne refuse pas les billets de banque, la CMAS devrait chercher des alliés ailleurs, mais pas au sein de cette plateforme.

La série de rencontres va se poursuivre, selon des sources.

En dessous, le mouvement est rattrapé par ses mensonges lancés au peuple au monument de l’Indépendance, parce que les raisons de leurs divergences résident dans le partage de gâteaux, pardon de responsabilité, après la conquête du pouvoir dans la rue de la gestion du pouvoir.

En clair, chacun réclame son butin de guerre. En effet, certains sont impatients de savourer la victoire de la rue contre IBK.

La preuve : la CMAS était restée très silencieuse pendant la 1ere phase de la Transition.

Pour les observateurs, cette retenue s’expliquait, à l’époque, par le fait que le gouvernement était dirigé par Moctar OUANE, un homme désigné par leur guide spirituelle, Mahmoud DICKO.

Sans oublier les autres membres du Gouvernement issus des rangs de la CMAS et qui, par la suite, ont été débarqué après le coup rectification de la trajectoire de la transition le 24 mai 2021.

Maintenant, que ce dernier est peu consulté par les nouvelles autorités, ‘’ses héritiers idéologiques’’ ont tous les arguments du monde pour saper, critiquer la Transition. Idem pour la dissidence du M5.

Cette situation était prévisible parce qu’à son début, le M5-RPF a été et demeure un mouvement hétéroclite.

On se rappelle que ses membres, eux-mêmes, aimaient toujours dire qu’ils étaient réunis autour du Mali à cause de la mauvaise gouvernance qu’ils imputaient à l’époque au régime de feu président Ibrahim Boubacar KEITA, même si certains étaient comptables de ce bilan sans l’assumer publiquement.

Pour déloger IBK, ils ont scellé leur mariage incestueux avec comme seule ambition de sauter le président de la République. Des mois de complicité, de complaisance au sein du M5-RFP n’ont pas résisté à la gestion du pouvoir.

Ainsi, la guéguerre au sein du mouvement de contestation est la conséquence d’une union fondée en violation des valeurs et principes moraux et idéaux politiques. Le seul critère : avoir une capacité de mobilisation, être mécontent de la gestion d’IBK, entre autres. S’ils se sont réunis autour du Mali, publiquement, leur séparation s’explique par des comportements d’ego et de différends, de positionnement.

C’est pourquoi, les lésés, les frustrés de la gestion de la rectification de la Transition en dressant un bilan mitigé de la gouvernance de leur président du comité stratégique, Choguel Kokalla MAIGA, sont dans la dynamique de former un vaste mouvement.

Après autant de coups bas, quelle crédibilité, quelle image ces responsables envoient au peuple au du nom  duquel ils prétendent agir. Ce qui est sûr, on peut tromper le peuple une fois, pas pour toujours.

 

PAR SIKOU BAH

Source : L’Info-Matin