Au Mali, les travaux de la 2 e édition de la Journée de l’écriture féminine ont démarré le samedi 30 octobre 2021 au Centre
International de Conférence de Bamako (CICB). Organisée par le Réseau des femmes écrivaines du Mali et de la diaspora, cette édition prendra fin le 6 novembre à la bibliothèque nationale.

« Célébration de l’écriture féminine, c’est la célébration tout court de la chaîne du livre, qui part du manuscrit jusqu’à la librairie en passant par l’éditeur qui est maître d’œuvre de tout cela », pense l’éditrice Kadidiatou Konaré – non moins ancien ministre. Pour Mme Konaré, cette chaîne fait appel à d’énormes compétences à savoir les écrivains, les maquettistes, les correcteurs, les promoteurs des livres, mais aussi les éditeurs.

Organisée par le Réseau des femmes écrivaines du Mali et de la diaspora – RFEMD, la célébration de l’écriture féminine se veut un moment de rencontre et d’échange entre les écrivaines et leur lectorat, de remise de distinctions, d’exposition et des ventes – dédicaces.

Réseau des partenaires

Présidée par le ministre de la Culture, de l’Industrie hôtelière et de l’Artisanat — M. Andogoly Guindo, la cérémonie d’ouverture de cette deuxième édition a enregistré la présence du diplomate Bart Ouvry — Ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne au Mali, de la Cheffe du Service de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France au Mali, des représentants de l’ONU Femmes Mali et d’orange Mali, mais aussi de M. Daouda Diakité — directeur général de l’Institut Supérieur de Technologies appliquées (TechnoLAB-ISTA), parrain de cette édition.

Dans son intervention, Mme Oumou Armand Diarra — Présidente du Réseau — a saisi l’occasion pour présenter la vision de son organisation, son approche et ses perspectives. « Notre action s’inscrit en droite ligne dans l’action, dans l’ambition d’amener les femmes à produire des livres de qualité et a en faire la promotion tout en jouant le rôle social qui est le leur », explique-t-elle.Elle ajoute : « Nous avons choisi de réaliser cette vision depuis 2014. Grâce au soutien d’éminents professeurs d’université, cette aventure nous a permis de tisser des liens étroits entre écrivaines ». Avec notamment l’accompagnement d’un réseau de partenaires.

Pour l’Ambassadeur Bart Ouvry, l’écriture des femmes leur permet de mieux comprendre le pays, les enjeux des femmes maliennes et, surtout, à œuvrer pour la paix au Mali. D’où le soutien de la Délégation de l’UE aux écrivaines maliennes dont leur engagement, souligne Mme Oumou Armand Diarra, « concerne tous les aspects de la vie de notre pays, y compris le social, le culturel, le politique et l’économique, ainsi que les rapports humains dans notre environnement ».

Politique nationale du livre

De son côté, le ministre Andogoly Guindo, après avoir salué l’initiative et rendu un vibrant hommage à toutes les femmes écrivaines du Mali – de la première à la jeune génération, leur a rassurées de l’élaboration en cours d’une politique nationale du livre et de la lecture. Laquelle permettra, estime-t-il, de révolutionner l’industrie du livre, y compris dans le secteur du numérique.

Après cette cérémonie d’ouverture — marquée également par des hommages rendus à feu le poète et diplomate Hamadoun Ibrahim Issabéré et feu le romancier Ousmane Thiény Konaté, des déclamations — la journée s’est poursuivie par une première conférence. Dont le thème portait d’ailleurs sur cette question du numérique. La seconde conférence, prévue le 6 novembre à la bibliothèque nationale porte sur la « Contribution de l’écriture féminine à la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale ».

Sagaidou Bilal