La salle de conférence de l’hôtel MAEVA Palace, sis à Hamdallaye ACI, a servi de cadre au lancement des travaux de la 19èmesession ordinaire du conseil d’administration de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN). Cette session, tenue le mardi 4 janvier 2022, était présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, non moins Président du Conseil d’Administration, M. Modibo Koné.

Cette 19èmesession se tient à la suite des Assises nationales de la refondation, dont la tenue a justifié le report de la date initiale annuelle, à savoir le 23 décembre 2021. Les travaux ont commencé par la projection d’une vidéo de 3 minutes, afin de permettre aux participants d’apprécier les efforts de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) dans son combat de préservation du fleuve Niger.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur général de l’ABNF, M. Abdourahamane Oumarou Touré, a indiqué que cette 19èmesession intervient à un moment difficile pour le Mali, avec son lot de crises politique, sécuritaire et sanitaire. Il a par la suite présenté un bilan très encourageant de l’agence qui, au cours de l’année écoulée, a su s’adapter aux réalités du moment.

Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, M. Modibo Koné, dans son propos liminaire, est, lui aussi, revenu sur les temps difficiles traversés par l’Agence en 2021avantd’annoncer que les Assises Nationales de la Refondation tenues quelques semaines avant, ont recommandé de renforcer les capacités de l’ABFN en termes de ressources humaines, financières et technologiques.

Au titre des réalisations de l’année écoulée, le ministre a relevé que les résultats obtenus sont certes très encourageants, sans perdre de vue les difficultés de l’agence qui sont entre autres la faiblesse des subventions allouées par le Budget d’État par rapport aux investissements souhaités ;le retard dans l’adoption du mécanisme de perception de redevances pour la sauvegarde du fleuve Niger auprès des organismes préleveurs et pollueurs d’eau.

Au titre du financement intérieur, selon le ministre, l’Agence a réalisé l’essentiel de son programme parmi lesquels : la finalisation des travaux d’aménagement des berges du fleuve Niger et de curage du Diaka à Diafarabé (lots 1 et 2) ainsi que les travaux confortatifs du lot1 ;la réhabilitation et le renforcement du mur de protection des berges du fleuve Niger à Kangaba sur 250 mètres linéaires ; la protection biologique des berges du fleuve à Kangaba au vétiver sur 1 000 mètres linéaires ;la réalisation de dix (10) missions de surveillance du fleuve Niger et de ses affluents ; le démarrage des travaux de construction du siège de l’Agence, dont le niveau d’exécution à la date du 15 décembre est de 53,10%, pour un délai consommé de 86,40%, etc.

Dans le cadre du financement extérieur et des partenariats ABFN/ Banque mondiale/Unesco, les activités réalisées sont entre autres :-         la finalisation des travaux de réhabilitation des quais de Macina et Diafarabé ; l’acquisition et la pose de 27 balises de marquage du chenal navigable entre Ké-Macina et Akka ; l’acquisition d’un engin de prospection et de dépannage des bateaux en cas d’échouage au profit de la COMANAV ; la signature de 19 conventions de financement et la mise en œuvre de 32 microprojets, en faveur des couches vulnérables du Delta intérieur du Niger ;l’organisation d’un atelier sous régional sur la gestion intégrée des ressources en Eau, à Fana.

Pour la réalisation de ces activités, le ministre Modibo Koné a expliqué que le budget 2021 initialement fixé à Six milliards deux cent quinze millions neuf cent deux mille (6 215 902 000) F CFA a été révisé à la baisse au cours de l’année à Trois milliards huit cent soixante-treize millions sept cent cinq mille sept cent soixante-dix-sept (3 873 705 777) F CFA. « Cette révision est due aux coupes budgétaires sur le financement intérieur et au renoncement à l’exécution de certains contrats du PREEFN, dont les prestataires n’ont pas pu honorer leurs engagements fiscaux vis-à-vis de l’État », affirme-t-il. Et il ajoute : « Le niveau global d’exécution du Budget 2021 est de 79,15%, soit une liquidation d’environ Trois milliards soixante-cinq millions huit cent soixante-dix-huit mille six cent cinquante-deux (3 065 878 652) F CFA. »

Le Président du Conseil d’Administration a, par ailleurs, annoncé que le budget prévisionnel 2022 de l’Agence est estimé à Six Milliards Sept Cent Cinquante Huit Millions Quatre Cent Quatre Vingt Sept Mille Soixante (6 758 487 060) F CFA contre Six Milliards Deux Cent Quinze Millions Neuf Cent Deux Mille (6 215 902 000) F CFA en 2021, soit une augmentation de 8,18%.

Avant de conclure ses propos, le ministre a invité les participants de cette 19ème session à un examen minutieux des documents pour conforter les efforts en faveur de la sauvegarde du fleuve Niger.

Cheickna Coulibaly

Source : Démocrate