De nos jours, dans les milieux publics et sur les réseaux sociaux surtout, il n’est pas rare de voir des équipements militaires (tenues, gilets, chaussures, gants aux couleurs de l’armée, des protections balistiques, des jumelles, et mêmes des armes à feu), exposés « anarchiquement » au grand public, destinés à la vente.

Le hic est que lesdits objets sont le plus souvent vendus par des commerçants non immatriculés, qui exercent dans ces activités lucratives, dans la plus grande illégalité, sans identité, encore moins un siège social solvable et valable pour ce faire.

Ce triste état de fait a pour conséquences : la circulation périlleuse et surtout hasardeuse des tenus et autres équipements militaires, dont des armes, qui sont devenus faciles à trouver et donc qui peuvent se retrouver entre les mains de simples citoyens lambda.

En effet, ces outils propres à nos hommes en uniformes sont très facilement obtenus par des bandits de grand chemin qui se font passer pour des militaires ou des policiers, pour commettre leurs forfaits et disparaitre dans la nature. Et, c’est lors de leur arrestation, que l’on saura qu’il s’agissait de « vrais faux agents ». Mais, hélas, c’est le cas très généralement de nos jours. La preuve, il n’est un secret pour personne que des bandits n’hésitent pas à s’habiller et à se chausser en militaire ou autres porteurs d’uniformes (gardes, ou polices), pour commettre des forfaits sur les paisibles citoyens.

La question est à savoir par où et comment ces équipements se retrouvent exposés sur le marché informel ? En tout état de cause, il incombe à l’Etat, singulièrement aux services militaires et de sécurité de prendre toutes les précautions urgentes et drastiques, afin de mettre fin à la prolifération et à la vente anarchique de toutes les insignes militaires.

Il y va non seulement de la protection des populations contre des imposteurs aux desseins maléfiques, mais aussi, de préserver la sacralité et l’honneur de ces équipements et tenus militaires, qui se retrouvent entre les mains des malfaiteurs. Il urge donc, pour le corps qui reste tout de même un sacerdoce de veiller au contrôle de la gestion desdits objets qui devient de plus en plus banal aux yeux de certaines populations.

C’est dire que le bon vieux temps de la Police militaire qui traquait les agents de sécurité mal habillés et déshabillait publiquement les civils en vieilles tenues militaires est certainement bien révolu.

Ousmane Tangara

Source: Bamakonews