ME JEAN CLAUDE SIDIBE : Un ministre promoteur de maisons closes

Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, le gouvernement Soumeylou Boubèye est composé de toutes sortes de personnes, y compris des tenanciers de bars dancing et hôtels. Jean Claude Sidibé en est un, un ministre affairiste qui détient plusieurs maisons closes à Bamako.

Longtemps président de la fédération malienne de Basketball, Me Jean Claude Sidibé, avocat de son état, a toujours rêvé d’un poste de responsabilité dans ce pays. Comme par miracle, il est appelé au gouvernement pour occuper le portefeuille vacant de Poulo, ce dernier ayant été muté au département de l’Education. Le destin vient de sonner à sa porte.

L’habitude étant une seconde nature, notre brave ministre qui a fait fortune dans les bars et maisons closes ne peut s’en passer.

Selon son chargé à la communication, Jean Claude fut d’abord magistrat avant de virer au Barreau, pour ensuite occuper un poste de responsabilité à la Banque Of Africa. Pousser par le sens de l’entreprenariat, le ministre a créé la célèbre ‘’Marinas’’, une maison close en face du commissariat du 5ème arrondissement à Lafiabougou. Ici, les affaires marchent à merveille, l’alcool et le sexe coulent à flot. L’endroit ne désemplit jamais d’une clientèle huppée et pleine aux as, friande de la viande fraiche et adepte de Bahaccus.

Le chargé de communication, qui dit bien connaitre le ministre pour parler en son nom, poursuit en ajoutant qu’après le ‘’Marinas’’, Jean Claude créa l’hôtel ‘’Colombus’’, puis la fameuse boîte de nuit réputée être le repère des déchets de la société: ‘’le Mix Club’’, au-dessus duquel se trouve le cabinet d’avocat du ministre. Aussi, dit-il, le ministre Sidibé a commencé la construction d’un hôtel de luxe derrière le Radisson Blu.

Interrogé sur les probables délits d’initié entre le ministère des Sports et l’hôtel Marinas, notre interlocuteur se barricade derrière les Fédérations malienne de basket et de football. A ses dires, le ministre n’a jamais demandé qu’on envoie les équipes maliennes ou étrangères dans son hôtel. C’est plutôt les différentes fédérations qui choisissent où les joueurs doivent séjourner. Le ministère ne fait qu’entériner la volonté des fédérations, dit-il.

Sur le récent cas, il affirme que c’est la directrice du centre de retraite de Kabala qui a dressé une correspondance au département pour l’informer de l’état de délabrement des locaux.

Le communicant du ministre estime que son employeur est un opérateur économique. En ce sens, rien ne lui empêche d’entreprendre. Aussi, pense-t-il que Jean Claude Sidibé était assez riche avant de devenir ministre. Sur ce, on peut lui accorder le bénéfice du doute, car le sexe et l’alcool sont très prisés sous nos cieux, et même ailleurs. Selon les témoignages d’un employé de ‘’Marinas’’, cette maison close fait plus de 6 millions de chiffre d’affaires par nuit. Voilà de quoi encourager notre brave ministre à continuer son petit business bien lucratif, même pendant ce mois béni de ramadan.

Aussi, nous revient-il que le ministre est impliqué dans un dossier pendant devant la justice. Ledit dossier l’opposerait à un certain Ibrahim Ndoye alias ‘’Man DRY’’. Ce dernier aurait détourné 13 millions FCFA sur des prestations de l’Hôtel Colombus.

A suivre.

le titre modifié par la rédaction de  Malijet.co

Harber MAIGA

Source: Azalaï Express