Deux personnes ont été tuées et deux autres gravement blessées en pleine rue à Halle, dans l’est de l’Allemagne, dans une fusillade dont un des auteurs présumés a été interpellé. Les tirs ont notamment visé une synagogue puis un restaurant turc.

 

Deux personnes ont été tuées en pleine rue à Halle, une ville de l’est de l’Allemagne, dans une fusillade dont un des auteurs présumés a été interpellé et qui a également fait deux blessés graves. Les tirs ont notamment visé une synagogue puis un restaurant turc. Une grenade aurait également été lancée, en ce jour de fête religieuse de Yom Kippour, dans un cimetière juif situé à proximité. Tout le quartier a été bouclé et la gare centrale de Halle a été fermée.

« Un tireur portait un casque et des habits militaires, a témoigné un homme, qui était à l’intérieur du restaurant, sur la chaîne d’information NTV. Il a jeté une grenade sur le local. La grenade s’est écrasée sur la porte et a explosé. L’homme a ensuite tiré au moins une fois dans le magasin, l’homme qui était assis derrière moi a dû mourir. Je me suis caché dans les toilettes et j’ai verrouillé la porte ».

Une vidéo de l’auteur sur internet

L’auteur présumé de l’attentat a lui-même filmé la fusillade et diffusé la vidéo sur une plateforme internet, a indiqué en fin d’après-midi le site SITE, spécialisé dans la surveillance des organisations terroristes. Dans cette vidéo de 35 minutes, cet homme affirme notamment que « l’Holocauste n’a jamais existé » et considère que les Juifs sont à l’origine de tous les problèmes, selon SITE.

« Nouvelle RAF brune »

Cette attaque intervient quelques mois après le meurtre, en Hesse, de Walter Lübcke, un élu promigrant du parti conservateur de la chancelière Angela Merkel (CDU). Le principal suspect est un membre de la mouvance néonazie.

L’Allemagne est confrontée à « une nouvelle RAF, une RAF brune », estime le quotidien Süddeutsche Zeitung, en référence au groupe terroriste d’extrême gauche Fraction armée rouge, actif entre 1968 et 1998. Plus de 12 700 extrémistes de droite jugés dangereux sont recensés par les autorités.

Les autorités allemandes sont également sur le qui-vive après plusieurs attaques jihadistes ces dernières années. La plus meurtrière a été commise en décembre 2016, lorsqu’un Tunisien, Anis Amri, a foncé sur un marché de Noël de Berlin au volant d’un camion volé, tuant douze personnes.

(avec AFP)

RFI