La victoire du candidat républicain a été un choc pour le président démocrate.

L’inimitié entre Barack Obama et Donald Trump est notoire. Lors de la dernière campagne présidentielle américaine, le président démocrate avait notammelet expliqué qu’il était convaincu de la défaite à venir du candidat républicain, simplement parce qu’il avait foi en son peuple.

Autant dire que le 44e président des États-Unis a dû été surpris le 8 novembre 2016, quand ce même peuple lui a fait la surprise de faire de Donald Trump son successeur dans le Bureau ovale. Plus de deux ans plus tard, CNN donne de nouveaux détails sur cette réaction.

Le site américain se base sur une nouvelle édition de la biographie de Barack Obama écrite par le correspondant du New York Times à la Maison Blanche, Peter Baker: «Il y décrit le président en train de remettre en question son héritage et son sentiment d’avoir été personnellement insulté par le fait que les électeurs ont préféré Trump à Clinton, pour qui il avait fait énormément campagne dans les derniers jours précédant le 8 novembre.»

Dans son livre, Peter Baker écrit en effet, que «Barack Obama s’est réveillé le jour de l’élection convaincu, comme la plupart du pays, qu’il ne donnerait pas la valise nucléaire à Donald Trump. La star de télé-réalité, pensait-il, était une mauvaise blague. Il n’y a aucune chance que les Américains se tournent vers lui».

Clinton responsable de sa défaite

Dans un autre extrait rapporté par The Hill, Peter Baker raconte que Barack Obama a eu du mal à accepter ce résultat, qui lui a fait mal personnellement, et se disait que les Américains «ne pouvaient pas avoir décidé de le remplacer par un showman un peu bouffon dont les seules signatures étaient des faillites répétées, des mariages en série et des appels du pied racistes».

Selon l’ancien président américain et son équipe, la victoire de Trump était surtout la défaite d’Hillary Clinton, raconte Baker. Pour eux, «c’est elle qui n’a pas su traduire son bon bilan économique en un message gagnant. Peu importe que Trump ait fait la même chose qu’Obama huit ans plus tôt, en la présentant comme l’exemple corrompu du statu quo. Elle était responsable de tous ses problèmes».

Le Daily Mail reprend ainsi ce passage cinglant: «Personne ne l’a forcée à sous-estimer le danger des États du Midwest. Personne ne l’a forcée à installer un serveur privé pour ses emails qui reviendrait la hanter. Personne ne l’a forcée à prendre des centaines de milliers de dollars de Goldman Sachs et d’autres piliers de Wall Street pour des discours. Personne ne l’a forcée à mener une campagne scriptée et sans âme qui a testé 85 slogans avant d’arriver à “Stronger Together” [“Plus forts ensemble”].»

Donald Trump et Hillary Clinton n’ont pas encore réagi publiquement. Selon un autre extrait cité par Fox News, peu après l’élection, cette dernière s’était excusée auprès d’Obama de l’avoir «laissé tomber».