Ce 29 mai est célébré la Journée internationale des Casques bleus. Pour l’occasion, nous avons choisi de faire un focus sur eux. Qui sont-ils ? Que gagnent les États qui engagent des troupes dans des missions de maintien de la paix ?

 

Contrairement à une idée largement répandue, les Casques bleus sont des civils, des militaires et des policiers qui travaillent ensemble, selon la définition des Nations Unies. À la MINUSMA, ils étaient 15 610 au total en mars 2020, dont 11 757 militaires, 1 748 policiers et 1 421 civils. La mission compte également des experts et des volontaires. L’ONU n’ayant pas de forces qui lui soient propres, les États membres lui fournissent, sur une base volontaire, des contingents militaires et des forces de police. Ils sont appelés « pays contributeurs de troupes » ou « pays contributeurs de police ». « Les pays contributeurs décident des effectifs qu’ils vont déployer sur un théâtre d’opérations donné, avec l’ensemble de leurs propres équipements, ainsi que tout le matériel nécessaire à la logistique des troupes, y compris le transport », précise Olivier Salgado, porte-parole de la MINUSMA. En retour, une somme forfaitaire prélevée sur le budget de l’organisation est versée (traitement des troupes, équipements ou services). 12 des 13 opérations de maintien de la paix en cours ont été financées pour environ 6,5 milliards de dollars du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020.

Que gagnent les États ?

Il existe un barème pour chaque type de contribution. Pour le remboursement des matériels appartenant aux contingents, nous n’avons pas pu consulter le document. La rémunération des militaires est prise en charge par les gouvernements dont ils relèvent, selon leur grade dans les forces nationales et le barème applicable. Au 1er juillet 2019, les pays qui fournissaient des contingents aux opérations de maintien de la paix étaient remboursés par l’ONU sur la base d’un taux standard approuvé par l’Assemblée générale de 1 428 dollars (859 765 FCFA) par soldat et par mois. Une manne, comme le rappelait l’experte en sécurité Niagalé Bagayoko dans nos colonnes en avril, non négligeable. « C’est très important comme source de revenus pour les armées, notamment africaines ». Ce qui se vérifie aisément. 8 des 10 pays du Top 10 des contributeurs de troupes sont africains, contre 9 sur 10 pour la police. Le Bengladesh est le seul pays non africain à se glisser dans ce classement.

Boubacar Sidiki Haidara

Journal du Mali