Le changement climatique semble s’aggraver de plus en plus. L’alerte est toujours au rouge. Il importe de réfléchir à de vrais actes susceptibles de diminuer la portée de cette tragédie planétaire que le monde vit aujourd’hui en puissance.

 

Le changement climatique nous étouffe dans la quasi-indifférence des habitants du « vaisseau spatial » Terre. L’alerte est toujours au rouge, les manifestations sont toujours organisées, des grèves intempestives ne finissent jamais dans plusieurs pays du monde, en grande partie en Afrique. Mais tous ces gestes sont pour d’autres causes et rarement pour la question climatique. Rares sont les associations citoyennes qui se créent pour la défense de l’environnement. Pourquoi ? Parce que tout simplement il existe non seulement l’inconscience des dangers que court l’humanité avec ce problème du réchauffement de la planète, mais aussi parce que les citoyens aussi bien que les dirigeants voient peu d’intérêts à s’engager pour ce sujet.

Certains diront que c’est la faute aux guerres terroristes. Des conflits qui ont tellement pris la tête des gouvernements aussi bien que des citoyens qu’ils ont finalement oublié qu’il peut exister d’autres phénomènes plus graves que ces guerres qui occasionnent des déplacements massifs de population, occasionnent de multiples morts d’hommes, créant une crise humanitaire atroce. Argument convaincant, mais insuffisant pour justifier le peu d’engagements en faveur des questions environnementales.

Cet inactivisme vis-à-vis des problématiques climatiques reste assez courante en Afrique en général et en particulier au Mali où on assiste rarement à des mobilisations pour cette cause comme celle initiée par Greta Thunberg : la grève pour le climat. Une épidémie qui s’est étendue dans plusieurs pays du monde, où des manifestations, pour la plupart par des jeunes écoliers, ont été organisées pour demander plus de mobilisations des gouvernements pour la règlementation du réchauffement climatique.

Cette insouciance face à ce phénomène ne peut conduire qu’à une aggravation de la catastrophe climatique. Pour reprendre Edgar Morin, sociologue français, « Pour devenir pleinement citoyen de la Terre, il faut changer notre façon de l’habiter ». Ce changement est aussi bien comportemental que mobilisationnel.  Il importe, devant l’urgence, que les habitants de ce « vaisseau spatial » contrôlent leurs agissements vis-à-vis de cette matrice de l’humanité. Cela n’est possible qu’en mettant fin aux pratiques nuisibles à l’environnement. Pour parvenir à cette citoyenneté de la Terre, il importe que les autorités appliquent à la lettre les mesures déjà adoptées pour la diminution du taux de réchauffement climatique.

La multiplication des mobilisations pour cette cause est tellement nécessaire que sans elle, toutes les autres crises qui nous aveuglent aujourd’hui ne pourront que s’aggraver lorsque vont se multiplier les inondations, les sécheresses avec leurs corollaires de famine. Des situations qui conduiront plusieurs citoyens à agrandir les rangs des terroristes. Pour éviter ce chaos, il convient de véritablement s’engager en faveur de la protection de l’environnement.

Fousseni TOGOLA

Source : Le Pays