Les États-Unis sont confrontés à un afflux de migrants fuyant la violence des gangs dans les pays d’Amérique centrale.

 

Les États-Unis vont amorcer dans les prochains jours le processus d’expulsion “des millions” de sans-papiers arrivés dans le pays illégalement. “La semaine prochaine l’ICE [la police migratoire, NDLR] va commencer à expulser les millions d’étrangers illégaux qui sont entrés de manière illicite aux États-Unis”, a indiqué le président américain Donald Trump sur Twitter lundi. “Ils seront renvoyés aussi rapidement qu’ils arrivent”.

Donald Trump a ajouté que le Guatemala était “prêt à signer un accord” selon lequel les migrants entrant sur son territoire auront l’obligation de demander le statut de réfugiés là-bas plutôt qu’aux États-Unis. Ces derniers font face à un afflux de migrants en provenance du Guatemala et d’autres pays pauvres d’Amérique centrale touchés par la violence des gangs. Donald Trump a parlé d’une “invasion” et a fait de la lutte contre l’immigration illégale une des priorités de son administration.

Une annonce qui tombe la veille du coup d’envoi mardi en Floride de sa campagne pour la présidentielle de 2020. Quelque 20 000 personnes sont attendues dans le Amway Center d’Orlando, enceinte de l’équipe NBA des Orlando Magics. Pour mobiliser sa base, Donald Trump entend faire de l’immigration un thème central de sa campagne, comme en 2016.

Des aides conditionnées à la limitation de l’immigration

Lundi, les États-Unis ont confirmé par ailleurs qu’ils ne fourniraient pas de nouvelles aides financières aux pays d’Amérique centrale tant qu’ils ne mettraient pas en oeuvre des “actes concrets pour réduire le nombre de migrants clandestins qui arrivent à la frontière américaine”.

Pour l’année budgétaire 2018, 370 millions de dollars d’aides initialement prévues vont être affectés à “d’autres priorités de politique étrangère”, a précisé le département d’État. Et toutes les futures aides dépendront des avancées dans le dossier très sensible des migrants.

L’administration de Donald Trump avait déjà supprimé en mars ses aides au “Triangle du Nord”, qui comprend le Salvador, le Guatemala et le Honduras, à la demande du président républicain qui les accuse de ne “rien” faire pour empêcher les migrants de se rendre aux États-Unis.

Le Mexique a quant à lui pris des mesures pour éviter l’application de taxes douanières punitives américaines et doit achever mardi le déploiement de 6000 hommes de la Garde nationale à la frontière avec le Guatemala, un des engagements de Mexico pour freiner l’immigration illégale vers les États-Unis.

Sourcel’express.fr