L’organisme indépendant qui a réalisé le rapport considère que le nombre de militaire blessés est «élevé».

Entre 2007 et 2016, 620 militaires français ont été blessés en opérations extérieures (OPEX), «par armes à feu ou engins explosifs», selon un rapport du Haut comité d’évaluation de la condition militaire reçu samedi.

«Le nombre de militaires blessés lors des opérations extérieures est élevé», relève le rapport à propos de ces chiffres, rarement communiqués. En règle générale, l’état-major des armées rechigne à les publier, estimant que les blessés ne doivent pas devenir des «trophées pour l’ennemi».

Entre 2007 et 2016, 154 soldats ont également trouvé la mort sur des théâtres de combats extérieurs, dont 97 « par armes à feu ou engins explosifs », rappelle aussi le rapport, rédigé par le Haut Comité, un organisme indépendant.

2011, année meurtrière

18 militaires ont notamment été tués au Mali depuis l’opération Serval en 2013, à laquelle a succédé Barkhane, étendue à cinq pays du Sahel, en août 2014.

L’année 2011 a été particulièrement meurtrière, avec 28 morts et 168 blessés, juste avant le désengagement des troupes françaises déployées en Afghanistan.

Outre les soldats blessés dans leur chair, plus de 2 200 militaires ont été victimes d’un stress post-traumatique (SPT) entre 2009 et 2016, précise le rapport. Sur la seule année 2016, 365 nouveaux cas – un par jour – ont été recensés.

Plus de 8 000 soldats français sont mobilisés actuellement dans des opérations extérieures, dont 3 500 au Sahel (opération Barkhane) et 1 500 contre Daech en Irak et Syrie dans le cadre d’une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.

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