Les ministres de la Santé du G7 (France, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Japon, Italie et Canada) se sont réunis les 16 et 17 mai à Paris, avec en ligne de mire un événement international qu’accueillera, pour la première fois, la France en octobre prochain : la conférence de reconstitution des fonds du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Il s’agit tout bonnement de financer le prochain cycle du Fonds mondial : de 2020 à 2022. « L’accès à la santé pour tous » était le mot d’ordre de cette réunion, qui a lieu au ministère de la Santé dans le cadre de la présidence française du G7. Outre les ministres du G7, un représentant de l’Afrique était présent. Il a représenté les pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). L’un des objectifs de la réunion parisienne était de « mobiliser l’ensemble des acteurs en amont de la Conférence de reconstitution du Fonds mondial ». Organisée tous les trois ans, cette conférence a donc pour objectif de financer la période 2020-2022. L’objectif fixé par les États est de 14 milliards de dollars (contre 12,2 lors de la précédente réunion des donateurs), une somme jugée insuffisante par les organisations non gouvernementales.http://bamada.net/affaire-du-fonds-mondial-la-terrible-confession-du-comptable  L’association AIDES a d’ailleurs lancé une campagne pour interpeller les autorités françaises afin qu’elles donnent l’exemple aux autres pays donateurs, en augmentant son financement au Fonds mondial. A ce stade, il n’y a pas d’annonces du gouvernement français qui attendra sans doute la dernière limite avant d’indiquer sa décision.

Le 7 mai dernier, le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) avait estimé, dans un avis, que la France devait « favoriser la hausse des ressources du Fonds mondial en élevant (sa) contribution et en suscitant de nouveaux financements ». « Je recevrai les pays du G7 cette semaine et j’attends évidemment des annonces de leur part », avait déclaré la ministre de la Santé Agnès Buzyn, à l’Assemblée nationale, sans s’engager davantage. Le Fonds mondial, dont le directeur exécutif Peter Sands était présent au G7, est le fruit d’un partenariat entre États, organisations non gouvernementales, secteur privé, etc. Il investit près de quatre milliards de dollars par an (venus à 95 % des autorités publiques) pour soutenir des programmes menés principalement par des experts-es et ONG locaux dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. Les principaux contributeurs sont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon. Les objectifs internationaux sont de mettre fin aux pandémies de sida, de tuberculose et de paludisme d’ici 2030 ; un objectif qui ne pourra pas être atteint avec le volume actuel des financements. C’est pourquoi les ONG demandent leur augmentation.

Par ailleurs, le G7 santé a discuté des moyens d’améliorer l’accès aux « soins de santé primaires », dispensés « par des professionnels-les de santé directement accessibles et géographiquement proches des patients-es ».

Source: Bamada.net