La semaine dernière, le monde célébrait à travers l’ONU, la Journée internationale des victimes de disparitions forcées. Considérée comme système de dictature très répandu à l’époque, la disparition forcée est de nos jours perpétrée dans des situations de conflit. Egalement, ce problème de disparition forcée est un moyen de répression des opposants politiques. De cette pratique, nombreux sont ces simples citoyens, journalistes et autres qui en sont victimes.

 

La célébration du 30 août, décrétée comme Journée internationale des victimes de disparitions forcées nous fait impérativement penser à notre confrère Birama Touré, disparu sans suite depuis longtemps. Ces disparitions forcées font souvent parties d’une stratégie pour faire régner la terreur. Sans nul doute, le sentiment d’insécurité émanant de cette pratique touche concomitamment : la personne disparue, ses parents, sa famille, ses proches, bref la communauté et l’ensemble de la société. La disparition forcée qui était répandue à l’époque sous les régimes dictatoriaux, s’applique de nos jours dans des situations complexes de conflits. Aussi, elle est un moyen de répression de ceux ou celles qui s’opposent aux politiques. Selon l’ONU, des cas suivants sont préoccupants : le harcèlement constant des défenseurs des droits de l’homme, des proches de victimes, des témoins et des avocats en rapport avec des cas de disparitions forcées ; l’utilisation par les Etats de la lutte contre le terrorisme comme excuse pour transgresser leurs obligations ; voire l’impunité encore très répandue pour les auteurs présumés desdites disparitions. « Une attention particulière doit également être accordée aux groupes spécifiques de personnes particulièrement vulnérables : les enfants et les personnes handicapées », nous indique l’organe onusien. La célébration de cette journée atteste sans confusion que de nombreux cas restent à résoudre dans cette situation. Cela, sans omettre que de nombreux cas continuent malheureusement d’être signalés dans diverses régions à travers le monde. De sa part, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres exprime : « Je demande aux Etats de s’employer davantage à prévenir les disparitions forcées et traduire en justice les responsables ». Puis de poursuivre : « A cette fin, je les invite à coopérer pleinement avec les mécanismes des Nations unies. J’encourage également ceux qui n’ont pas encore signé ou ratifié la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées ou d’y adhérer ».

Notons que le 21 décembre 2010, l’Assemblée générale s’est, dans sa résolution 65/209, dite profondément préoccupée par la multiplication des disparitions forcées ou involontaires dans le monde y compris des arrestations, détentions ou enlèvements. Elle avait également signalé le nombre croissant des cas de harcèlement, de mauvais traitement et d’intimidation des témoins de disparitions voire des familles. Ainsi, cette journée se célèbre depuis 2011.

Mamadou Diarra

Source : Le Pays