La Commission européenne a proposé, mercredi, un plan de réduction de 15% de la consommation de gaz en Europe jusqu’au printemps prochain, pour faire face au contexte de la guerre en Ukraine.

Ce plan tient compte du risque élevé de nouvelles coupures d’approvisionnement en gaz de la part de la Russie. Aujourd’hui, près de la moitié des États membres de l’UE sont déjà touchés par une réduction des livraisons.

‘’En agissant maintenant, nous pouvons réduire à la fois le risque et les coûts pour l’Europe en cas de nouvelles perturbations ou de perturbations totales, et renforcer la résilience énergétique européenne’’, indique l’Exécutif européen.

Tous les consommateurs, les administrations publiques, les ménages, les propriétaires de bâtiments publics, les fournisseurs d’électricité et l’industrie devront ainsi prendre des mesures pour économiser le gaz.

Le plan européen de réduction de la demande de gaz définit des mesures, des principes et des critères pour une réduction coordonnée de la demande, et met l’accent sur la substitution du gaz par d’autres combustibles et sur les économies d’énergie globales dans tous les secteurs.

 

Il vise à préserver l’approvisionnement des ménages et des utilisateurs essentiels, tels que les hôpitaux, mais aussi les industries qui sont décisives pour la fourniture de produits et services essentiels à l’économie, ainsi que pour les chaînes d’approvisionnement et la compétitivité de l’UE.

D’après la Commission, en remplaçant le gaz par d’autres combustibles et en économisant de l’énergie cet été, plus de gaz peut être stocké pour l’hiver. Agir maintenant réduira, selon elle, l’impact négatif sur le PIB, en évitant les actions imprévues dans une situation de crise ultérieure.

Les premières mesures ont également réparti les efforts dans le temps, atténué les inquiétudes du marché et la volatilité des prix et permis une meilleure conception de mesures ciblées et rentables protégeant l’industrie.

Avant d’envisager des réductions, les États membres devraient épuiser toutes les possibilités de substitution de carburant, les programmes d’économies non obligatoires et les sources d’énergie alternatives. Dans la mesure du possible, la priorité devrait être donnée au passage à des énergies renouvelables ou à des options plus propres, moins intensives en carbone ou polluantes.

Cependant, le passage au charbon, au pétrole ou au nucléaire peut être nécessaire à titre temporaire, tant qu’il évite le blocage du carbone à long terme, relève la Commission.

Sur un autre volet, la Commission a invité instamment tous les États membres à lancer des campagnes de sensibilisation du public, afin de promouvoir la réduction du chauffage et du refroidissement à grande échelle.

Avec MAP