Mercredi 12 février, l’UE a décidé de sanctionner le Cambodge pour « violations graves et systématiques » des droits de l’homme.

C’était une décision attendue de longue date et qui vient d’être actée : l’UE a annoncé qu’elle sanctionnait le Cambodge pour « violations graves et systématiques » des droits de l’homme. La sanction est toutefois limitée et donc plutôt symbolique puisqu’elle ne concerne que le spectre économique et à un niveau modéré. Bruxelles a en effet décidé de retirer partiellement au Cambodge l’accès au tarifs préférentiels dont le pays d’Asie du Sud-est avait droit jusqu’à présent.

Si la Commission européenne a pris cette décision, c’est en raison des pratiques du premier ministre cambodgien Hun Sen. Au pouvoir depuis trente-cinq ans, l’homme dirige le pays d’une main de fer, ses pratiques étant décrites comme dictatoriales par de nombreux observateurs.

Il faut dire qu’il a entre autre totalement éliminé de l’échiquier politique l’opposition parlementaire en forçant à l’exil voire même en mettant en prison les voix qui s’élevaient contre lui. Ainsi, après avoir fait le ménage de façon brutale et en dehors de tout respect de droits humains, Hun Sen a été reconduit automatiquement à la tête de la direction du pays.

A compter du 12 Août prochain, le Cambodge ne bénéficiera plus de l’exonération des droits de douane sur leurs exportations vers les pays membres de l’UE.