Une étude de l’université Columbia montre les conséquences “énormes” du retard dans les prises de décision face à la croissance exponentielle de l’épidémie de Covid-19.

 

Si, en mars dernier, les États-Unis avaient commencé à imposer des mesures de distanciation sociale une semaine plus tôt, la pandémie de Covid-19 aurait fait “environ 36 000 morts en moins”, selon une étude de l’université Columbia relayée par le New York Times.

Et si le pays avait mis le confinement en œuvre dès le 1er mars – deux semaines avant que la plupart des Américains aient réellement commencé à rester chez eux –, la grande majorité des décès liés au coronavirus (environ 83 %) auraient été évités, estiment les chercheurs. “Selon ce scénario, environ 54 000 morts en moins auraient été à déplorer début mai”, indique le quotidien new-yorkais.

Une “dynamique impitoyable”

Rien que dans la région métropolitaine de New York, où le confinement a été imposé le 22 mars, on comptait 21 800 décès imputés au Covid-19 au 3 mai. Pour les chercheurs de l’université Columbia, “moins de 4 300 personnes seraient mortes si des mesures avaient été mises en place et adoptées à l’échelle nationale le 8 mars”.

Les conséquences “énormes” du retard dans les prises de décision reflètent la “dynamique impitoyable de l’épidémie qui a balayé les villes américaines au début du mois de mars”, observe le New York Times :

Les chercheurs ont constaté que même de petites différences dans le calendrier auraient permis de freiner considérablement la croissance exponentielle du nombre de cas qui, en avril, a affecté New York, La Nouvelle-Orléans et d’autres grandes villes.”

Selon le quotidien, cette étude montre que lors du déconfinement, l’épidémie peut “facilement devenir hors de contrôle”, à moins que les autorités “ne surveillent de près les contaminations et ne s’attaquent immédiatement aux nouvelles flambées”.

Source: courrierinternational.com avec THE NEW YORK TIMES