New York est devenu mardi le second Etat des Etats-Unis après le Michigan à interdire la commercialisation des cigarettes électroniques aromatisées, accusées d’inciter les jeunes à vapoter avec, à la clef, un fort risque de dépendance à la nicotine.

 

La décision a été prise lors d’un vote du conseil de santé publique et de planification sanitaire de l’Etat de New York, convoqué à la demande du gouverneur Andrew Cuomo qui avait réclamé dimanche des mesures d’urgence.

Elle prend effet immédiatement, même si les contrôles ne démarreront que dans deux semaines. Ce qui fait de New York le premier Etat à mettre en oeuvre la mesure, le Michigan attendant encore la publication des textes applicables.

L’interdiction intervient quelques jours seulement après que Donald Trump a annoncé, le 11 septembre, qu’une mesure similaire serait prise dans les prochains mois au niveau fédéral.

« New York n’attend pas le gouvernement fédéral pour agir », a déclaré Andrew Cuomo, cité dans un communiqué.

« En interdisant les cigarettes électroniques aromatisées », a-t-il poursuivi, « nous prenons une mesure de santé publique et contribuons à empêcher un nombre incalculable de jeunes gens de contracter une accoutumance à vie, coûteuse, mauvaise pour la santé et potentiellement mortelle ».

Selon les chiffres du départment de la Santé de l’Etat de New York, près de 40% des élèves de terminale vapotent.

Les cigarettes électroniques sont pourtant interdites à la vente aux mineurs aux Etats-Unis, la majorité se situant entre 18 et 21 ans selon les Etats.

En dehors du problème de l’accoutumance, les politiques, au niveau local comme national, ont été poussés à agir par ce qui s’apparente désormais à une crise sanitaire.

Plus de 380 personnes ont présenté récemment de sérieux problèmes pulmonaires après avoir vapoté et six en sont mortes, selon les derniers chiffres du Centre de contrôle des maladies (CDC). Mardi, une septième personne est décédée, en Californie.