POLITIQUE – Il en a promis des choses, le chef de l’État, lors de ses vœux aux armées. Augmentation du budget à 2% du PIB, “renouvellement accéléré des matériels”, rallonge sur l’enveloppe des opérations extérieures… Une série d’annonces censée faire oublier la brouille du mois de juillet et la démission fracassante du général Pierre de Villiers sur fond de querelle budgétaire.

Ce jeudi 8 février, la ministre des Armées, Florence Parly, présente son projet de loi de programmation militaire (LPM) en conseil des ministres. Un texte qui grave dans le marbre la planification pluriannuelle des dépenses de l’État en matière militaire et, du coup, fixe les orientations budgétaires de la défense.

Après des années de crise dans les rangs de la “grande muette”, l’ambition affichée par l’exécutif est de rattraper le retard et de placer le quotidien du soldat et la modernisation des équipements au centre des préoccupations. Les besoins sont immenses en la matière, dans la mesure où la multiplication des opérations des opérations extérieures (Afghanistan, Mali, Centrafrique, Syrie etc.) a considérablement grignoté le budget équipement.

“Sur l’armement conventionnel (tout ce qui n’est pas nucléaire, ndlr), on consacre moins d’argent aujourd’hui que l’Allemagne, qui est, pour nous, une référence cauchemardesque absolue”, déplore auprès du HuffPost l’ancien ministre de la Défense Hervé Morin.

La LPM prévoit ainsi le renouvellement des fameux VAB (les véhicules blindés médians de l’armée de Terre) ou encore le remplacement et l’augmentation de la flotte des pétroliers ravitailleurs.

L’armée de l’air doit se voir attribuer de nouvelles capacités de renseignement aéroportées ainsi que le renouvellement accéléré de sa flotte d’avions ravitailleurs par des A330 MRTT, alors que les modèles précédents volent depuis plus de 50 ans. Emmanuel Macron a également promis un effort concernant “les équipements du quotidien”, comme les gilets pare-balles ou les lunettes nocturnes.

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