Présenté comme le principal favori à sa propre succession en mars prochain, Vladimir Poutine gouverne de manière bien particulière la célèbre forteresse de Moscou. En effet, il est décrit comme le président qui préfère la quiétude de sa résidence au bord de la mer Noire. Une petite révolution dans les habitudes.

L’on se souvient que pendant les années 2000,  Vladimir Poutine faisait une première entorse à la règle contrairement à son prédécesseur, Boris Eltsine. Poutine avait alors décidé de s’installer dans le Grand palais du Kremlin? et non pas dans le Palais d’Etat.

Une démarche toute symbolique. Ce palais construit sous Khrouchtchev en 1961, était le lieu où se tenaient les congrès du Parti communiste. Celui qui avait été construit en 1838, sous Nicolas Ier, on y couronnait les tsars…

Lors du premier coup de l’horloge, l’ancien patron des services secrets (FSB) franchit les murailles du Kremlin par la porte Spassky, face à la charmante cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, traversa les deux salles Saint-Georges et Saint-Alexandre au son de la Marche solennelle du couronnement, de Tchaïkovski, avant de rejoindre le podium de la salle Saint-André. «Nous sommes rassemblés aujourd’hui, dans ce lieu saint pour notre peuple. C’est ici que réside notre mémoire nationale, dans les murs du Kremlin où durant des siècles, s’est accomplie l’histoire de notre pays», déclara le chef de l’Etat.

En regardant son bureau de travail au Kremlin, rien le distrait,  le fauteuil ne « le serre pas », dit-il, la fenêtre « donne sur une cour » qu’il n’a pas pris la peine de regarder. « Je ne me laisse pas distraire par les choses que je ne considère pas comme importantes », justifie alors le maître de la Russie.

A la veille du 4e mandat les attributs du pouvoir n’ont pas changé, mais le lieu de son exercice, lui, s’est déplacé.

Afrikmag