Un sommet européen s’ouvre ce jeudi 14 décembre à Bruxelles. Comme lors du précédent, il y a quelques semaines, l’Allemagne, qui a joué un rôle central ces dernières années, sera en retrait. La laborieuse constitution d’un gouvernement pour le pays affaiblit la chancelière Merkel qui s’abstient de toute initiative durant cette période intérimaire.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Une caricature récente montrait le tandem franco-allemand à l’assaut des sommets européens sauf qu’Emmanuel Macron suait sang et eau pour pédaler et la place de l’Allemagne sur le vélo restait vacante. L’image résume la situation inédite de l’Europe où le pays le plus important et principal partenaire de Paris se fait discret, la constitution d’un nouveau gouvernement se révélant des plus laborieuses.

Bruxelles et les pays membres attendent impatiemment que la chancelière et ses ministres ne se contentent plus d’expédier les affaires courantes. Sur le papier, un tel gouvernement a les mêmes compétences qu’un autre. Mais l’usage veut qu’il s’abstienne de nouvelles initiatives. Cela vaut notamment pour une réponse de Berlin aux propositions d’Emmanuel Macron sur la réforme de la zone euro.

La presse dénonce cette situation

Des commentaires dans la presse allemande ont dénoncé la situation actuelle. Ils ne se contentent pas de regretter le temps perdu en raison de la constitution laborieuse d’un nouveau gouvernement mais aussi le peu d’empressement des chrétiens-démocrates à réagir aux propositions françaises. Les sociaux-démocrates, eux, y sont favorables. Si une grande coalition devait être renouvelée, les dossiers européens pourraient jouer un rôle central durant les négociations.

Ce mercredi soir, une rencontre a justement eu lieu entre chrétiens et sociaux démocrates. Les premiers sont ouverts à des négociations pour la constitution d’une nouvelle grande coalition ; le SPD devrait prendre une décision ce vendredi.

Rfi