Plusieurs petits rassemblements, d’à peine une cinquantaine de personnes, ont été organisés dans différentes capitales d’Afrique de l’Est, à Khartoum, Addis Abeba, Nairobi. Le « Red Card Movement » (Mouvement de la carte rouge) semble vouloir s’inspirer de la contestation populaire au Soudan voisin.

 

Officiellement lancé il y a 2 semaines, le mouvement regroupe des jeunes soudanais – principalement issus de la diaspora. Ils appellent au départ du président Salva Kiir et tentent de mobiliser sur les réseaux sociaux. Selon un de ses responsables, un premier rassemblement était d’ailleurs prévu jeudi 16 mai à Juba, mais il a été annulé en raison de l’important déploiement militaire dans la capitale.

Impossible de savoir combien de personnes regroupe ce mouvement, mais selon un chercheur à Addis Abeba, le gouvernement sud-soudanais prend cette mobilisation très au sérieux. D’autant plus que certains soupçonnent ce mouvement d’être manipulé par des cercles proches du pouvoir et opposés au chef de l’État. D’après ce chercheur, c’est la raison du déploiement des troupes.

Ce que nie le gouvernement qui affirme que les militaires sont là en raison des festivités prévues en l’honneur du mouvement de libération qui a mené la guerre d’indépendance. Lors d’un discours, mercredi 15 mai, le président Kiir a toutefois averti que toute tentative de prendre le pouvoir par la force ferait face à une « résistance violente ».

L’accord de paix signé par les différentes parties en 2018 prévoit la formation d’un gouvernement d’union nationale au Soudan du Sud d’ici la fin 2019 et des élections en 2022.

RFI