a chambre basse du Congrès des États-Unis a adopté mardi à une quasi-unanimité de nouvelles sanctions contre la Russie, un projet qui provoque la colère à Moscou mais aussi en Europe, car il permettrait de sanctionner des entreprises européennes. Le vote a été de 419 voix contre 3.

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La proposition de loi, qui doit encore être adoptée par le Sénat, inclut aussi des sanctions contre l’Iran, notamment contre les Gardiens de la révolution accusés de soutenir le terrorisme, et la Corée du Nord, pour ses tirs de missiles.

Revanche sur Moscou

Les parlementaires américains, forçant la main du président Donald Trump au moment où il veut la tendre à Vladimir Poutine, veulent en premier lieu infliger des représailles à la Russie après une campagne de désinformation et de piratage attribuée à Moscou durant l’élection présidentielle américaine de l’an dernier. L’annexion de la Crimée et les ingérences en Ukraine sont les autres motifs de punition avancés.

« Comme l’ont conclu les services de renseignement américains, cet ancien agent du KGB a tenté de s’ingérer dans nos élections », a déclaré l’élu républicain Ed Royce. « Si on ne fait rien, la Russie continuera son agression ».

Si le texte passait le Sénat, Donald Trump pourrait mettre son veto. Mais il suffirait au Congrès de revoter à une majorité de deux tiers pour le surmonter, et il est d’usage que les présidents s’épargnent cette humiliation en apportant un soutien tardif à la législation.

Mécontentement à Bruxelles

De Paris à Berlin en passant par Bruxelles, l’initiative du Congrès américain passe très mal, car elle est unilatérale. Jusqu’à présent, le régime de sanctions contre la Russie en raison de la Crimée a été coordonné des deux côtés de l’Atlantique, de façon à faire bloc.

« L’unité du G7 à l’égard des sanctions est d’importance primordiale, car il en va du respect de l’application des accords de Minsk », a prévenu lundi le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas. Les États membres de l’Union européenne évoqueront d’ailleurs une éventuelle réponse lors d’une réunion mercredi à Bruxelles.

Plusieurs pays européens, notamment l’Allemagne, sont furieux car la loi donnerait au président américain la possibilité de sanctionner les entreprises qui travaillent sur des pipelines venant de Russie, en limitant par exemple leur accès aux banques américaines ou en les excluant des marchés publics aux États-Unis.

mercredi, juillet 26, 2017 – 06:27

Source: lesoir