Le secrétaire, général des Nations unies a procédé hier à la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur le Mali. Cette commission sera chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’homme et crimes commis depuis 2012 au Mali. Sa création, selon le conseil de sécurité, est prévue par l’accord pour la paix et la réconciliation.

Les experts de cette commission vont enquêter sur les violations graves du droit international humanitaire et des droits humains au Mali commises depuis janvier 2012. Elle est chargée de soumettre un rapport au secrétaire général de l’ONU dans un délai d’un an.

Selon le conseil de sécurité, cette commission d’enquête a été créée à la demande des parties signataires conformément à l’accord de paix.

En plus du soutien de la Mission des Nations unies dans la stabilisation, le retour de la paix et la justice au MaliAntonio Guteress a indiqué que les investigations de cette commission feront aussi progresser la réconciliation et l’entente des Maliens. Il ajoute qu’elle viendra en appui et soutient aux énormes efforts des autorités maliennes dans la lutte contre l’impunité.

Cette structure composée de trois commissaires, le Mauricien Vinod Boolell, le camerounais M. Simon Munzu et la Suédoise Mme Lena Sundh, présidente de la commission. Cette dernière a occupé plusieurs postes d’ambassadrices et a été Représentante spéciale adjointe du secrétaire général en République démocratique du Congo et Chef du Bureau du haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme au Népal.

La création de cette commission est diversement appréciée par les observateurs. Pour certains, c’est la pièce manquante pour le bon déroulement du processus de paix au Mali « puisqu’il ne peut y avoir de paix sans un minimum de justice » et pour d’autres elle n’est que « le prolongement de toutes les stratégies imposées pour diviser le Mali » .

Pour des juristes maliens, ces investigations de la commission d’enquête surtout en matière de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité sont susceptibles d’entraîner « une saisie de la cour pénale internationale ».

Amadou Tieoulé Diarra professeur de droit et Avocat au barreau du Mali 

Studio tamani