Le nouveau Premier ministre et les attentes des Maliens

Micro-trottoir : Qu’est ce que vous attendez du nouveau Premier ministre et son gouvernement ?

Vieux Cissé : juriste de formation : Respecter sa mission

Le Premier ministre ne doit tout simplement pas se tromper de sa mission. Il doit juste respecter sa mission qui n’est autre que de nous permettre d’aller à un gouvernement d’union nationale. Il a été nommé pour un gouvernement de mission, il ne doit pas quitter cette optique. Et s’il plait à Dieu, il réussira sa mission.

Mais si jamais il se précipite dans l’erreur de conduire sa mission comme celle d’un gouvernement de sortie de crise, il va échouer et fera échouer le pouvoir en question. Le régime en place joue sa dernière cartouche et Dr. Boubou a le devoir de le sauver. Il n’a qu’à organiser des concertations nationales, définir les feuilles de route et mettre en place, un gouvernement d’union nationale. S’il ne passe pas par cela, dès sa Déclaration de politique générale (DPG), il affrontera la grogne. Bonne chance à lui et beaucoup de courage. Qu’il prête une bonne oreille et travaille pour le Mali. On est en crise de trop.

 

Niamoye Sangaré journaliste-bloggeuse Nord-Sud : Réconcilier les Maliens

Pour moi, le nouveau Premier ministre doit en premier lieu procéder à la réconciliation des Maliens qui ont été fractionnés par des politiques malveillants. Il doit aussi s’attaquer à la question sécuritaire. Il doit aussi booster l’Accord de paix issu du processus d’Alger.

 

Aboulaye Koné Dirpub journal le ‘’Délibéré’’ : Une concertation nationale

Le nouveau Premier ministre sans démagogie, ne pourra pas apporter grand chose. Il était là dans l’ancienne équipe en tant que ministre de l’Economie et des Finances, il a été trop décrié surtout par les enseignants. En plus de cela, on voit tous, l’économie malienne qui souffre énormément. S’il n’a pas pu exceller dans son domaine pouvons-nous, nous attendre à un bon Premier ministre ? On aurait dû mettre à ce poste quelqu’un de plus expérimenté dans l’administration.

Pour moi, les attentes demeurent, la lutte contre l’insécurité surtout au centre, l’apaisement du front social, le rehaussement de l’économie. Tout cela doit au préalable passer par une concertation nationale qui est l’une des premières priorités de ce gouvernement.

 

Saoudatou Sall, élève en terminale :Prolonger un peu les dates de l’examen du baccalauréat

Je veux qu’il fasse tout son possible pour que les cours reprennent comme avant et aussi prolonger un peu plus les dates de l’examen du baccalauréat.

 

Hassane Bah, jeune activiste : Mettre fin à la crise qui prévaut au centre du Mali

Moi je veux que le Premier ministre fasse tout pour mettre fin à la crise qui prévaut au centre du Mali. Les tueries, les attaques par-ci, par-là, les nombreuses victimes ne sont pas du tout une bonne image pour notre pays. Des mesures adéquates doivent être prises pour le cas des militaires maliens. Ils sont chaque fois tués de façon très lâche. Cela est une vraie honte pour le Mali. Il faut que l’armée malienne aussi mène des offensives contre les terroristes.

 

Pape Diallo, porte-parole du Parlement populaire du peuple (PPP) : La stabilité du pays

La question n’est pas ce que les Maliens attendent du Premier ministre, car rien n’a changé dans le système, c’est la continuité de Boubeye. Malgré tout cela, les Maliens ont des soucis et des préoccupations par rapport à la stabilité du pays, la sécurité, et l’autosuffisance alimentaire.

 

Bocoum Aïssata Boucoum, présidente du Conseil consultatif des jeunes et des enfants : Restaurer le dialogue

Aujourd’hui, les Maliens s’attendent à un Premier ministre qui va amener la paix. Il doit tout faire pour le retour de la paix et la sécurité. Il doit travailler à renforcer la sécurité et la cohésion sociale. Il doit initier un dialogue à l’échelle nationale entre le président IBK et toutes les forces vives de la nation, voire les anciens présidents, les hommes politiques de tout bord, la société civile et les forces étrangères présentes ici.

Propos recueillis

par Koureichy Cissé 

 

Source: Mali Tribune