Le développement du pays passe tout d’abord par celui des communes, des cercles et des régions. Pour ce faire, il faut des hommes et femmes valables, patriotes et clairvoyants. Aujourd’hui, le maire de la Commune rurale de Dio fait partir de ces hommes  qui montent au créneau pour développer leur commune. Daouda Kane, c’est de lui qu’il s’agit, est à son deuxième mandat à la tête de la Mairie de la Commune rurale de Dio. Dans cette interview il nous parle des projets réalisés, des projets en perspectives et des difficultés rencontrées. Lisez-le plutôt !

Journal le Fondement (JLF): Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?

Maire de Dio Daouda Kane (DK): Je m’appelle Daouda Kane, maire de la Commune rurale de Dio de la région de Koulikoro. Il est situé à 15 kilomètres de Kati et 37 kilomètres de Bamako. La commune de Dio a pour activité principale l’agriculture, la pêche et les maraîchages.

JLF : Vous êtes à votre deuxième mandat quels sont les projets réalisés dans votre commune ?

DK : Nous avons contribué à bannir la pénurie d’eau en réalisant plus de trente (30) forages. On a installé les châteaux dans Dio Gare, Dio village, Magnambougou, Diffemou, et pour Sidjebougou et Sotoly nous avons des projets en cours. Alors nous avons soulagé les populations par rapport à la pénurie d’eau. Nous avons également eu à encadrer six cent femmes à travers un partenariat avec l’Islam Relief afin qu’elles puissent exercer les maraichages et en leurs dotant de jardin avec le forage dans tous les villages de la commune. L’endroit d’où nous ne pouvons pas faire les maraichages nous avons a formé les femmes pour sécher les produits en leurs offrant les matériels et les espaces pour ces activités. Sur le plan sanitaire, à travers nos partenaires extérieurs, nous avons doté nos trois centres de santé d’équipements modernes et reconstruit certains centres pour les étendre. Concernant le volet de l’immigration, pendant notre mandat, nous avons contribué à éradiquer ce fléau. Pour le faire, nous avons formé les jeunes en leur encourageant pour l’agriculture, les maraichages et autres activités lucratifs et bénéfiques. Cela permet de développer nos villages et les jeunes se sont épanouis. Beaucoup d’entre eux, sont devenus des entrepreneurs et ils embauchent à leur tour d’autres jeunes pour empêcher ceux-ci de prendre la route de la méditerranée, au risque de leur vie. Aujourd’hui le taux de l’immigration chez nous est très faible. Au cours de notre mandat, nous avons eu à construire trois barrages précisément à Dio village, Diffemou et à Komikomi. Nous avons eu les projets des écoles et des CSCOM avec les Danois, dont nous avons bénéficié le fonds spécial. Avec notre partenaire Word vision, trois salles de classes furent construits à Dio village, trois classes à Diffemou, trois classes à Dio gare et trois classes à Magnambougou. Nous avons un lycée et d’autres sont en projets. Aujourd’hui Dieu merci la commune de Dio est en voie de progrès. En outre, nous bénéficions à chaque trois mois, du fonds de développement de la scolarisation. Pour sa bonne gestion nous avons mis en place l’association dans toutes les Mairies. Nous sommes beaucoup organisés en matière d’éducation ainsi. Avant l’arrivée de l’EDM-sa, la Mairie était électrifiée avec le fonds de l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT). Nous sommes en phase de construction de nouveaux bureaux, des salles d’archives et  d’un second centre civil et un autre à Dio village.

JLF : Quels sont les projets en perspectives ?

DK :Notre souci était l’hôpital Dieu merci nous l’a eu. Toujours pour notre développement nous avons eu aussi les tracteurs et nous donnons des semences améliorées aux paysans pour assurer la sécurité alimentaire et luttons contre la pauvreté. Et dans les perspectives, nous comptons moderniser notre marché en le reconstruisant

JLF : Quelle est votre satisfaction après avoir reçu les prix de récompense ?

DK : A travers nos actions, nous avons eu droit à plusieurs médailles, pour nous encourager dans nos actions. Je suis très content d’avoir reçu les prix qui nous poussent davantage à aller de l’avant. Je salue ici mon équipe communale qui se donne corps et âme pour la cause de la Commune. Dans notre Mairie j’ai partagé la délégation du pouvoir afin que chacun soit libre et fasse ses attaches convenablement. Nous avons une bonne collaboration entre nous et avec les populations. Donc parmi les prix reçus je peux citer, la médaille offerte au Maroc, le prix donné par le mouvement Jeunes premiers, le prix de la Nuit de municipalité, le prix M7 et le prix Mali onde média.

JLF : Quelles sont les difficultés rencontrées ?

DK : De 2013 à 2016, j’ai rencontré beaucoup de difficultés avec certains partis politiques. Ils ont saboté le lotissement fait par nos soins en bonne et due forme et en respectant toutes les procédures. A cause de ces faits, j’ai reçu pas mal des plaintes pour détournement de parcelles. Les gens ont marché contre moi et aussi ils ont sali mon nom à travers les canaux de médias. Mais c’était sur du faux et Dieu merci moi et mes conseillers nous sommes sortis honorer dans cette histoire manigancée. Pire, ils avaient dit que les élections communales en 2016 ont été truquées  alors que nous n’avons jamais triché. Toujours mécontents, ils ont décidé d’aller brûler la Mairie et c’est cela qui nous a amené à porter plainte contre ces gens-là. Je regrette de dire que Mohamed Aly Bathily, natif de Dio, qui fut ministre pendant 4 ans et demi sous IBK, pendant son premier mandat, n’a porté aucun bonheur aux populations de Dio. Il a apporté les malheurs, divisé les gens parfois de la même famille. Il a commis beaucoup d’erreurs dans la Commune de Dio et il a éclaté les conflits de terrain entre les populations. Les taxes pour le développement régional et local (TDRL) ne sont pas payés et l’usine de cimenterie qui est dans notre commune est exonéré de tous taxes par l’État jusqu’à 2030.

JLF : Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des autorités pour vous soutenir ?

DK :Je remercie tout d’abord le président de la République parce que chaque année c’est l’Etat qui donne le fonds aux communes pour travailler. A notre arrivée en 2009, l’Etat avait fait de son mieux pour l’éducation. Nous demandons toujours à l’État de penser aux communes. Je suis un maire qui se déplace pour chercher les partenaires qui peuvent venir investir dans ma commune sans aucune condition. Donc, je n’ai d’autres soucis que de m’investir pour développer ma commune et cela est valable pour mes conseillers.

 JLF : Votre dernier mot ?

DK :Je salue mes conseillers et mes collaborateurs ainsi que les populations de ma commune. Je salue ainsi Bassali Touré pour ses actes patriotiques, ce dernier a électrifié deux villages avec le partenariat de la BAOD. Il a construit un centre de formation d’informatique dans le gare de Dio ; la cantines dans la commune de Dio ; les latrines, les bureaux, l’abattoir, la boucherie, la mise des engrais sur les marchés.

Propos recueillis par B. KONE

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