Le Mali célèbre le 57e anniversaire des Forces armées et de sécurité ce samedi 20 janvier 2018. Pour l’occasion, nous avons interrogé le lieutenant-colonel Hamada Lamine Yattara directeur général adjoint de la protection civile.

Ce samedi, le Mali célèbre le 57e anniversaire des Forces armés et de sécurité. Quelles sont vos impressions sur cette journée ?

En tant que représentant d’une des forces qui compose le dispositif de sécurité du Mali, je pense que du 20 janvier 1961, date du départ du dernier soldat français du sol malien, au 20 janvier 2018, beaucoup de progrès ont été enregistrés tant sur le plan des ressources humaines que sur le plan opérationnel, surtout quand vous voyez aujourd’hui l’effectif au niveau des différentes forces. Je peux dire que l’impression que j’ai de cette journée est beaucoup plus luisante aujourd’hui qu’en 1961.

Qu’est-ce qui motive de plus la protection civile vis-à-vis de cette journée du 20 janvier ?

C’est l’appréciation que la population a de la protection civile. Aujourd’hui, il y a un engouement autour de nos unités de secours sur l’ensemble du territoire. Vous constatez de plus en plus que nous sommes en train de multipliez nos postes de secours routier dans la plupart des localités.

Au centre et au sud où il n’y a pas assez d’inquiétudes, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a procédé le samedi 13 janvier 2018 à l’ouverture des postes de Kouréchi, Didiéni et Diboli. Donc il y a cette nécessité aujourd’hui d’être par tous les moyens au plus près de la population. Le commandement de la protection civile est motivé à multiplier les unités afin d’apporter les secours dans les plus brefs délais.

Après 57 ans d’indépendance des Forces armées et de sécurité, la sécurité de notre pays est plus que jamais remise en question. Quelles sont vos inquiétudes liées à cela en tant qu’un responsable de la protection civile ?

Mes inquiétudes par rapport à la sécurité sont grandes parce que les gens ne voient la sécurité que sous l’angle de la sécurité publique alors que la sécurité aujourd’hui englobe tous les domaines. Les gens oublient souvent certains domaines. Aujourd’hui, pour le cas de la population du Mali, on doit se mettre dans une position où tout le monde a en tête qu’il est un acteur de cette sécurité. Que vous soyez l’agent porteur d’uniforme, que vous soyez citoyen, on doit se mettre en tête qu’il est un devoir pour tout un chacun de contribuer à la sécurité de son pays.

Cette journée est considérée comme une fête des porteurs d’uniforme, quel est alors votre suggestion, votre conseil ?

Il faut que la population comprenne que nous les porteurs d’uniforme, quelle que soit notre appartenance, sommes issus d’une société. Donc l’appel que je peux lancer aujourd’hui à cette population c’est d’apporter son soutien aux différentes forces quelles que soient les forces de l’armée, les forces de sécurité. Vraiment l’armée dans sa globalité a besoin de l’appui de sa population.

Quelles sont les insuffisances, surtout les difficultés que vous constatez spécifiquement au niveau de la protection civile ?

Les difficultés de la protection civile sont des difficultés de portée générale que connait le Mali dans sa globalité, ce n’est pas  des difficultés qui sont seulement inhérentes de l’action civile. Aujourd’hui, compte tenu de la situation qui prévaut au Mali, alors nous avons quelques difficultés liés à l’occupation de certaines parties du Mali, pas que la population est hostile à l’action civile mais c’est lié à la situation générale qui prévaut, qui fait qu’alors si on pouvait avoir accès à l’ensemble du territoire, ça allait nous faciliter de porter beaucoup plus loin les secours que nous désirons apporter à cette population.

Amadou Kodio

 

Source:  La Lettre du Mali