Le mouvement “Trop c’est trop” a été le premier à organiser des manifestations contre la réforme constitutionnelle au lendemain du vote de la loi par l’Assemblée Nationale.

Malick Konate journaliste

Les deux premières marches organisées l’ont été par lui. Des marches qui ont été empêchées et réprimées par la police à la Bourse du Travail et au Monument de l’Indépendance. Ce mouvement est également membre fondateur de la plateforme “Antè An bana touche pas à ma constitution” qui a regroupé des centaines de milliers de Maliens, le samedi 17 juin, dans les rues de Bamako. 24 Heures après le report du référendum prononcé par le Gouvernement, nous avons demandé l’avis du Chargé à la Communication de ce mouvement, Malick Konaté. 

LE COMBAT: Qu’est-ce que ça vous fait aujourd’hui de savoir que le Gouvernement a finalement reculé?

Malick Konaté: Personnellement, j’ai un sentiment mitigé. Autant je suis content de cette décision autant je me demande si le report est la solution. Pour moi, le report ne résoudra pas les conditions sécuritaires du pays. Il faut, donc, enlever des esprits que ce referendum pourra se tenir bientôt. Cela passe par son annulation pure et simple.

 Donc, vous ne voulez pas de révision en somme?

 Nous ne sommes pas contre un référendum mais nous espérons que le Gouvernement prend le temps de résoudre les préoccupations des Maliens qui ont pour noms: expliquer le contenu du document aux  populations ; s’atteler à améliorer la sécurité du pays ; se préoccuper du retour des réfugiés et, enfin, respecter la séparation des pouvoirs dans le texte comme cela se fait dans toute bonne démocratie.

“Trop c’est trop” va, après cet épisode, va évoluer seul ou au sein de la plateforme?

Le Mouvement continuera à mener ses propres activités et évoluera dans la plateforme tant que les objectifs  seront les mêmes concernant le référendum. Et, après ce combat, le mouvement évoluera seul.

Propos recueillis par Mohamed Dagnoko

 

Source: LE COMBAT