La Journée internationale des victimes de disparition forcée est célébrée le 30 août de chaque année. Cette date importante donne l’opportunité de poser le débat sur la situation de ces personnes disparues au Mali et dans le monde.

Embarras ! C’est le seul mot qui résume leur état d’âme. Il s’agit des parents des personnes disparues, une situation pénible à vivre pour eux, un mal silencieux qui les ronge. Ils laissent derrière eux des familles et des amis dans un marasme émotionnel sans fin. La Journée internationale des victimes de disparition forcée est célébrée le 30 août de chaque année. Cette date importante donne l’opportunité de poser le débat sur la situation de ces personnes disparues au Mali et dans le monde.

Les conflits armés, la violence, l’insécurité, les catastrophes naturelles et les migrations forcées figurent en tête de liste des principales causes de disparition, selon le Comité international de la Croix Rouge.

Au Mali, des agents de l’Etat dans les zones déconcentrées, tout comme des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions, sont menacés voire victimes de ces disparitions. On se rappelle la disparition de Birama Touré, journaliste malien, depuis maintenant six ans. Le journaliste français,  Olivier Dubois, enlevé à Gao le 8 avril 2021, reste encore entre les mains de ses ravisseurs, sans oublier le cas d’un autre journaliste malien, en la personne de Moussa Dicko.

Un drame qui ne connaît pas de métier

Il n’y a pas que des journalistes qui disparaissent. En effet, dans l’exercice de leurs missions, des administrateurs civils et des membres des forces de défense et de sécurité ont été enlevés et aucune nouvelle d’eux depuis des années.

Aly Cissé est enlevé le 14 décembre 2019. Il était sous-préfet de l’arrondissement de Farako, dans la région de Ségou. Drissa Sanogo, préfet de Gourma-Rharouss, au moment des faits, dans la région de Tombouctou, a été kidnappé le 2 mai 2020. De ces dates fatidiques à aujourd’hui, le passé reste toujours présent concernant leur sort. Aucune nouvelle, malgré les efforts de leurs collègues du Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC). Si tous les deux ont la cinquantaine révolue, l’état de leur santé reste sujet à interrogation, selon leurs collègues. Quid des militaires portés disparus, dont l’un des plus célèbres est le capitaine Abdoulaye Touré, Chef de corps du poste de Boulkessi, introuvable depuis septembre 2019 ?

Que sont-ils devenus ? Cette grande question reste sans réponse. Des négociations sont-elles engagées pour leur libération ? Leurs proches ont-ils des raisons d’espérer ? Les questions demeurent et l’espoir est toujours permis.

JB

Source: Le Challenger