Le 31 mai, le porte-parole du M5 RFP a présenté ses excuses à Mahmoud Dicko. Une « initiative personnelle » selon de nombreux leaders du mouvement, qui se désolidarisent.

Depuis des mois les relations ont tourné au vinaigre avec l’ex-autorité morale accusée de s’être détournée du mouvement. Une séparation « sans querelle ni animosité » avait précisé l’imam Mahmoud Dicko ; côté leaders du mouvement, le ton est acide ; «  le religieux et ses compagnons ont fait reculer le combat » regrettait Mohamed Aly Bathily devant un parterre de journalistes au lendemain de la publication du « Manifeste pour la refondation du Mali »concocté par l’imam. Il l’avait vertement tancé de fricoter avec les militaires qui ont « confisqué la transition au M5 ». De l’avis d’un observateur politique, Mahmoud Dicko pensait pouvoir manipuler les jeunes colonels qui ont pris le pouvoir. Ainsi, il avait signifié publiquement que personne, au sein du M5, n’avait la stature pour diriger la transition et il a fait en sorte que les personnalités du mouvement soient écartées. Un calcul pour placer ses proches de la coordination des mouvements et associations et sympathisants (CMAS) ? Mahmoud Dicko s’en est défendu, soutenant qu’il n’est point intéressé par l’exercice du pouvoir.

Contre toute attente le 31 mai dernier, une délégation du M5 conduite par son porte-parole, Jeamille Bittar, s’est rendu au domicile de l’imam Mahmoud Dicko aux fins de lui présenter des excuses. Très vite, la démarche est décriée.  Un concert de voix dissonantes se fait entendre. « Le comité stratégique n’a mandaté personne ».

Rassemblées par la Rédaction

Source: L’Informateur