La gestion des mosquées et l’organisation des prêches seront bientôt au cœur d’un forum réunissant tous les acteurs de la question religieuse au Mali. Ces informations ont été données par le chef de cabinet du  département en charge du Culte.

Le Mali étant un pays où plus de  la moitié de la population est issue de la confession musulmane se trouve aujourd’hui confronté à l’avènement d’un phénomène qui n’est pas trop ancien, mais plus répandu aujourd’hui. Il s’agit de la question sur la gestion des mosquées et aussi des injures que  des imams  prononcent à longueur de journée au cours des prêches.

Pour rappel, la mosquée de N’Tabakoro a été fermée pour cause de conflit entre les membres de la mosquée et d’un autre groupement qui ont voulu amener une autre mouvance dans la mosquée. La situation tournerait au vinaigre si les autorités n’étaient pas intervenues à temps pour fermer la mosquée jusqu’à nouvel ordre.

Cependant, il y a aussi la multiplication des mosquées partout dans la capitale. Certaines ne respectent pas la norme dans la construction. Présentement, ce sont les imams qui se livrent au clash, parfois jusqu’à dénigrer les courants religieux. Dernièrement, sur les réseaux, cela s’est passé entre Mahi Ouattara et les chiites de Kayes. Récemment, le fils du président du Haut conseil islamique a tenu des propos très durs à l’endroit des musulmans qui ne sont pas de la même tendance que son père. C’est pourquoi le ministère de tutelle envisage d’organiser un forum pour réunir les acteurs religieux afin de trouver une solution idoine à cette pratique qui fait de plus en plus polémique.

Par ailleurs, cela donne une mauvaise image de la religion musulmane et  peut amener à éveiller une répression dans le pays. Nous savons tous que les conflits religieux sont toujours néfastes pour un pays et surtout le nôtre fait face au terrorisme. Donc, les imams devraient s’accepter et travailler main dans la main, car ils sont les poumons du bien-être de la société et les intermédiaires entre les gouvernants et les gouvernés.

Lansine COULIBALY 

Source: LE COMBAT