De son vrai nom Abdoulkader Ben Mohamed, 25 ans, ce natif de Tamanrasset, en Algérie, dont les parents sont de Ménaka, est la star montante de la musique touarègue. Il émerveille la jeunesse malienne et saharienne avec ses chansons sur l’amour et la paix, qui font son succès et attirent beaucoup de monde à ses concerts.

Kader Tarhanine est venu au Mali en janvier 2017. Il a eu la chance de faire écouter sa musique au Président de la république française de l’époque, François Hollande, et aux Présidents africains au palais de Koulouba, à Bamako, à l’occasion du sommet France – Afrique. C’est ainsi qu’il se fera remarquer par une personne emblématique de la culture malienne, Manny Ansar, Directeur du Festival au désert et propriétaire d’Essakane production.

Sidiki Diabaté

« Kader est un crac de la musique sahélo-saharienne pour la jeunesse. Il a pu adapter sa voix, ses poèmes et sa musique aux besoins du public, de sa génération », décrit-il. Kader Tarhanine (Kader mon amour, en langue tamasheq), est le surnom que ses fans lui ont donné à cause de tubes sur l’amour, qui l’ont fait connaitre.

Le jeune prodige est aujourd’hui devenu une star montante de la musique touareg et malienne en général. Le Mali le découvre grâce à sa chanson « Tarhanine », avec Sidiki Diabaté, un autre jeune malien très talentueux. Leur tube symbolise leur amitié fraternelle et est un exemple d’intégration. Dans le clip de 5 minutes, on voit les deux jeunes artistes chanter ensemble l’amour, l’amitié et la paix, dans un décor très original. Le clip a fait le tour sur toutes les radios et télévisions locales.

Ces deux jeunes ne ménagent aucun effort pour rassembler les Maliens grâce à leur talent artistique et plaisent aux jeunes filles comme aux jeunes garçons. Kader ne chante pas que l’amour, mais l’unité et adresse des messages aux jeunes maliens pour qu’ils apprennent un métier qui permettra à tout un chacun de gagner sa vie. Le style de sa musique est le blues, appelé par certains connaisseurs de la musique sahélo-saharienne « Blues du Désert »».

Festival

« Depuis qu’on a commencé avec Kader, début 2017, nous l’avons fait tourner au Mali d’abord (Tombouctou, Mopti, Ségou), en Mauritanie (au Festival International de Ain Farba, au camp de réfugiés de Mberra), au Maroc (Festival Nomade, Taragalt, Hôtel Source de Marrakech, Merzouga, FIMA à Dakhla) et en Europe (Dame de Canton et CCA / Paris, Angers, Sfinks Festival de Belgique, Oslo et Tromso en Norvège) », dit Ehamatt Ag Elmehdi, Directeur artistique d’Essakane Production.

Aujourd’hui, Kader compte à titre personnel un album et un autre en cours avec Essakane Production. Les années 2017 et 2018 ont été celles du succès pour l’artiste, grâce aussi à la Caravane culturelle pour la paix, une activité du Directeur du Festival au désert qui milite pour la paix et l’immortalisation des cultures du désert du Sahara, frappé depuis janvier 2012 par une insécurité qui persiste. Ses quatre tournées au Maroc, notamment au Festival international des nomades de Mhamid, à ceux de Marzouga et de Taragalt et sa brillante prestation à Dakhla, à l’occasion du Festival international de la mode africaine du très célèbre Alphadi du Niger permettent d’augurer que la notoriété de Kader continue de grandir.

 

Soource: nordsudjournal