Issu d’une famille de griots, Moriba Diabaté dès le début de sa jeune carrière a réussi la conciliation de la musique mandingue avec celle dite de moderne. Très attaché à ses origines et bien lancé pour porter l’héritage musical de feu Kassé Mady Diabaté, son grand frère arraché à l’affection de tous le 25 mai dernier, Moriba compte maintenir le flambeau. Il dispose d’énormes atouts. Découverte.

Né le 5 janvier 1973 à Kéla, Moriba Diabaté chante depuis son plus jeune âge. Il a été inspiré par son père Mamady Diabaté, l’un des grands guitaristes du pays mandingue, héritier d’une profonde tradition griotique et par son grand frère feu Kassé Mady Diabaté.

Il entame sa carrière solo en 1997, sanctionnée par la sortie de son premier album « Nikanmo » produit par Ousmane Diorne.

De 2003 en 2005, il a intégré l’orchestre du District de Bamako avec lequel il a remporté le premier  prix de l’orchestre de la Biennale artistique et culturelle.

En 2006, il sort son deuxième opus « Oussey » produit par M’Baye Boubacar Diarra, qui sera suivi d’une longue tournée en Afrique et en Europe.

Quatre années plus tard, il revient avec son troisième album « Mandé ambiance » produit par Ousmane Diome.

En 2016, il participe à la grande  tournée européenne et africaine avec Toumani Diabaté et Ketama dans le cadre du projet « Songhaï ». Et en 2017 il participe à l’album « Lamomali » avec Matthieu Chedid et Toumani  Diabaté.

Disposant d’une voix imposante et pourvu de nombreuses chansons du mandé profond, Moriba Diabaté a un bel avenir devant lui. D’aucuns le qualifient comme l’héritier contemporain du chantre de la musique mandingue, feu Kassé Mady Diabaté.

Bokoum Abdoul Momini

Source: Le Sursaut