C’est toujours l’incertitude concernant la tenue de la 20e session du Comité de suivi de l’accord (CSA). Alors qu’ils étaient censés commencer au début de ce mois d’août, les travaux de cette session peinent à démarrer. Outre la reprise des hostilités entre groupes armés rivaux, il nous est revenu que c’est surtout un problème de budget qui retarde le début des travaux.
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Selon nos informations, les représentants des groupes armés au sein du CSA entament ainsi leur troisième mois sans avoir touché la moindre indemnité. C’est ainsi qu’ils ont signifié à la Médiation internationale leur intention de suspendre leur participation à la prochaine session du CSA.

Il convient de préciser que le paiement de l’indemnité de l’ensemble des participants qui s’élève à plus de 37 millions par mois. Pour rappel, le budget de fonctionnement de cette structure est alimenté par les contributions des bonnes volontés. Notamment l’Algérie dont la contribution s’élève à plus de 200 millions de FCFA et la France avec plus de 130 millions de FCFA. Le gouvernement malien a également joué sa partition en assurant l’intégralité du paiement des indemnités des membres de février à avril 2016. Au mois d’avril dernier, la MINUSMA avait lancé un appel à la générosité des partenaires du Mali pour financer les indemnités des membres du CSA. Il a également fallu l’intervention du gouvernement pour que tout le monde soit mis dans ses droits.

Par ailleurs, lors de la 18e session du CSA, l’Union européenne par la voix de sa Haute représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, Federica Mogherini qui était en visite au Mali a annoncé qu’elle allait doter le budget du CSA d’un montant de plus de 327 millions de FCFA, soit 500. 000 euros. Un montant destiné à encourager les parties maliennes à la mise en œuvre rapide de l’accord.

De sources dignes de foi, ce montant ne sera disponible qu’au mois de septembre prochain. D’ici là, il faudra prendre son mal en patience et explorer d’autres voies plus pérennes pour financer le budget de fonctionnement du CSA.

En tout cas une chose est sûre : la persistance des problèmes de budget risque de compromettre davantage la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali qui accuse un grand retard. Déjà, les groupes armés signataires menacent de ne plus participer aux travaux de la prochaine session du Comité de suivi de l’accord (CSA) au cas où l’intégralité de leurs indemnités ne sera pas versée.

Source: kibaru