Après Aguelhok, ce sont les camps des forces internationales de Gao, Tessalit et Ménaka qui ont été visé par des tir de roquettes au cours des dernières semaines. A l’instar de la pose d’IED, cette manière de faire témoigne encore de l’indifférence des terroristes envers les populations civiles, première victime, et de leur incapacité à agir autrement que par ces procédés perfides.

 

Le 15 juillet, plusieurs camps abritant les forces de la MINUSMA et de Barkhane ont été la cible de tirs d’une poignée d’obus. Pourtant, comme à chaque fois, la précision de ces bombardements s’est avérée très aléatoire et la plupart des projectiles sont encore tombés hors des enceintes visées. Si ces dernières salves semblent n’avoir fait aucune victime, les populations civiles sont, à nouveau, les victimes collatérales des agissements de bandits djihadistes sans scrupule.

 

 

 

Les dernières attaques simultanées de ce type remontent à novembre 2020 et qui avait été attribuées comme une réaction à la mort de Bah ag Moussa, ancien bras droit de Iyad Ag Ghali. Ces dernières n’avaient déjà causé que des dégâts matériels. Depuis la seule action majeure d’Ansar Dine, l’attaque d’Aguelhok en avril 2021, s’est soldée par un échec cuisant.

 

Privé de ses combattants expérimentés, tous tués ou capturés, le groupe, incapable d’agir autrement, se livre à ces actions à l’aveugle que sont la pose d’IED et le bombardement lointain. Ces deux procédés criminels et imprécis frappent en premier lieu les populations. Ainsi, chaque semaine rapporte son lot de victimes parmi les plus simples habitants de ces régions. Au plus grand mépris des groupes armés.

 

Depuis la mort du leader militaire d’Ansar Dine, Ag Hitta, émir de Kidal aurait d’ailleurs repris la place de Bah ag Moussa comme chef des opérations du groupe dirigé par Iyad Ag Ghali. A ce titre, il serait naturellement le principal responsable de la déroute sanglante contre les casques bleus d’Aguelhok. Insufflant plus de peur que de respect, son incompétence pourrait avoir fortement contribué à la perte de vitesse actuelle d’Ansar Dine.

Alors qu’ils se présentent en solution, les groupes djihadistes restent une malédiction pour les territoires où ils sont implantés.

Ibrahim Keïta

@IKeitala