Les forces armées du Mali reconstituées sont de retour à Kidal pour assurer la sécurité des personnes et leurs biens. Une étape franchie dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation dans notre pays.

Depuis le 24 janvier dernier, les éléments reconstitués qui devaient regagner la ville de Kidal étaient fins prêts à Gao, attendant l’ordre final des plus hautes autorités du pays. Il nous est revenu que la 4e réunion de haut niveau du CSA, du dimanche 19 janvier à Bamako, a non seulement abordé le retour de l’armée reconstituée à Kidal, mais partout dans le Nord du pays où les Forces de défense et de sécurité s’étaient repliées depuis 2014.

A sa sortie de réunion, le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial de l’ONU au Mali, a estimé que c’était une importante rencontre qui a fait bouger les lignes. « Pour la première fois, une vraie discussion a eu lieu pour voir comment ce redéploiement pouvait se faire, en espérant que le plus rapidement possible ce bataillon puisse réellement se déployer à Kidal », a-t-il dit.

Organisée au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, cette rencontre du CSA s’est déroulée en présence outre celui du Mali, des ministres des Affaires étrangères des pays du G5-Sahel et l’envoyé spécial de la France au Sahel, Christophe Bigot.

Représentant l’Union africaine (UA) lors de cette réunion, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Smail Chergui, a salué la reprise des travaux du CSA.

Lors des travaux, le Commissaire Chergui a exprimé sa satisfaction de voir le Dialogue national inclusif s’approprier l’Accord de paix et de Réconciliation au Mali pour la première fois, et a mis l’accent sur le réinvestissement décisif des acteurs maliens de la paix et de la communauté internationale pour sa mise en œuvre, comme unique voie pour asseoir une solution durable de stabilité et de développement au Mali.

Le retour de l’armée reconstituée à Kidal et dans le Nord est une étape franchie dans la mise en œuvre de l’Accord signé depuis 2015, estime un cadre de l’administration. Selon lui, cela doit être accompagné de tout ce dont les populations sur place ont besoin, notamment les services sociaux de base.

A Kidal, le retour de l’armée était même attendu par les populations ainsi que le reste de l’administration, selon le président de l’autorité intérimaire de la ville, Hassan Fagaga.

« Nous avons besoin que l’Etat retourne à Kidal et tous les autres services », avait affirmé Hassan Fagaga lors d’une rencontre au ministère de la Cohésion sociale de la Paix et de la Réconciliation sollicitant en même temps le recrutement des jeunes Kidalois diplômés dans le corps des enseignants pour encadrer leurs frères.

Ousmane MORBA

Source: L’Observatoire